La Chronique Agora

L'eau : enjeu crucial pour la Chine

▪ La Chine est le plus gros importateur de soja, et ce depuis 2000. Il y a quelques temps, le pays était le plus gros exportateur de soja ; mais il est devenu importateur net en 1995. La Chine est apparemment dans l’incapacité de répondre à sa demande en soja en augmentant sa propre production. Passport Capital, un fonds de couverture malin, estime que pour faire pousser suffisamment de plans de soja et être autosuffisante, la Chine devrait cultiver une surface équivalente à celle de l’Etat du Nebraska.

Cela semble impossible sur la base de terres cultivables de la Chine, qui se réduisent progressivement depuis 1988 – et ce malgré les subventions étatiques à l’agriculture. Autre problème : la Chine possède très peu de ressources en eau. La culture du soja nécessite beaucoup d’eau – 1 500 tonnes d’eau pour une tonne de soja.

Qui a beaucoup d’eau ? Le Brésil. Il n’est donc pas surprenant de voir que l’augmentation de la surface de culture du soja au Brésil correspond à l’augmentation de la demande chinoise en soja. Le Brésil est le deuxième plus grand exportateur de soja au monde, derrière les Etats-Unis et devant l’Argentine et le Paraguay.

La façon la plus facile pour la Chine de contourner ses problèmes de pénurie d’eau, c’est d’importer du soja. En important du soja, Passport a calculé que la Chine importe en réalité 14% de ses besoins en eau.

▪ Nous pouvons donc maintenant relier les points entre eux. La croissance démographique de la Chine va entraîner une augmentation des importations de soja. Ces importations vont venir principalement du Brésil. Et le Brésil, en transformant de plus en plus de ses terres arables en terres cultivables, va avoir besoin de beaucoup de potasse et de phosphate.

Ce qui est vrai avec le soja est également vrai avec le blé, le maïs, le riz, et d’autres matières premières agricoles. Nous allons avoir besoin de plus de tout ça. Et les problèmes de pénurie d’eau et de manque de terres cultivables vont également s’appliquer à ces cultures. Il va aussi falloir plus de fertilisants.

Ingrid Labuzan a fait sa propre analyse de la situation qui, malheureusement, ne touche pas que les  pays émergents et lointains… En voici un extrait [vous pouvez retrouver l’intégralité de ses analyses et de ses recommandations en poursuivant votre lecture ici]

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