* Oh là là…
* Cette semaine, la terre a tremblé. C’était important. Les bourses ont chuté. Mais ce qui a vraiment bougé était un métal inerte — l’or.
* Le marché de l’or a grondé et craché des prix brûlants dans les airs. Les investisseurs alertes savaient de quoi il en retournait. Notre Vésuve financier moderne commence à bouillir…
* Vous vous souvenez de Pompéi. La montagne a commencé à tonner… et à émettre des nuages de fumée. Les autochtones les plus futés ont pris le bateau. Ils ne voulaient pas rester pour voir ce qui se passerait ensuite. D’autres sont demeurés chez eux, pensant que ça se calmerait. Mais au lieu de se calmer, le Vésuve a explosé, enterrant toute la ville sous un flot de cendres et de lave.
* L’or a pris jusqu’à 100 $ en séance mercredi, terminant sur une hausse de 50 $ — la plus importante à ce jour. Les investisseurs cherchaient un endroit sûr pour leur argent. Depuis l’époque de Pompéi, l’or a été un refuge de choix pour tous les investisseurs. Il l’est toujours. Et si l’on se fie aux conditions de marché, l’or deviendra un choix évident pour des investisseurs de plus en plus nombreux — prenez une longueur d’avance, et achetez votre or maintenant.
* Mais qu’est-ce qui est en train d’exploser, exactement ?
** C’est ce que nous appelons une "collision d’escroqueries" — durant laquelle le désir d’obtenir quelque chose en l’échange de rien sur les marchés se précipite tête la première vers le désir d’utiliser le gouvernement pour vivre aux dépens de quelqu’un d’autre. Les gens investissent dans des placements douteux dans l’espoir de s’enrichir… puis, lorsque ces investissements tournent mal, ils se tournent vers le gouvernement pour qu’il les sauve. Ensuite, lorsque ces tromperies ont atteint une taille suffisante… le système explose.
* C’est ce qui inquiète les investisseurs en ce moment. Le secteur de la finance s’effondre. Dans le monde entier, les places boursières sont à la baisse. Les prix de l’immobilier chutent un peu partout. Et le gouvernement américain essaie désespérément de maintenir les choses à la hausse — de la seule façon possible pour lui… en venant au secours des gens, en injectant des fonds, en prêtant de l’argent à des taux d’intérêt négatifs, en soutenant et en garantissant tout.
* On a appris hier que la Fed a fourni aux plus grandes banques centrales du monde assez de liquidités à injecter dans les marchés financiers.
* Il y a quelques semaines de cela, les autorités américaines ont renfloué le secteur des prêts hypothécaires… en nationalisant Fannie et Freddie et en promettant d’avancer 200 milliards de dollars. Félicitations au contribuable américain ; à présent, il possède la plus grande source au monde de finance hypothécaire. Cette semaine, c’était au tour du secteur de l’assurance. Ils ont nationalisé le plus grand assureur de la planète, AIG, avec l’injection de 85 milliards de dollars. Félicitations une fois encore. A présent, les contribuables US possèdent 80% d’AIG. Le prochain sur la liste est le secteur de l’automobile, qui demande 25 milliards de dollars.
* Les Français ont nationalisé leurs constructeurs automobiles après la guerre. Ensuite, lorsque les socialistes sont arrivés au gouvernement dans les années 80, ils ont aussi nationalisé les banques. "Quels idiots, ces mangeurs de grenouilles", ont déclaré les économistes américains, "ils ne savent donc pas que le libre-échange fonctionne mieux ?" Et vous voyez donc, cher lecteur, que quel que soit le fuseau horaire ou la langue, les gens sont les mêmes — cherchant toujours à obtenir quelque chose en l’échange de rien, dès qu’ils ont la possibilité de le faire.
* Mais attendez. Où les autorités américaines obtiendront-elles 300 milliards de dollars supplémentaires ? Le budget fédéral est déjà dans le rouge de 400 milliards de dollars environ. Leur seul choix est d’emprunter plus encore. Mais même l’assurance et le crédit du gouvernement US ont des limites. La crise du subprime s’est produite parce que les gens ont emprunté de l’argent qu’ils ne pouvaient pas rembourser. Lorsque les investisseurs ont réalisé ce qu’ils avaient fait, ils se sont débarrassés des crédits subprime AAA reconditionnés… et ont mis fin à une expansion de crédit qui durait depuis 26 ans. Et qu’ont-ils fait avec l’argent ? Ils se sont réfugiés dans les bons du Trésor US. Le dollar a grimpé. Les rendements obligataires ont chuté.
* A présent, ils ont des regrets. S’ils n’en ont pas… ils devraient en avoir. Plus l’économie et le secteur financier s’affaiblissent, plus les autorités doivent avancer d’argent pour les secourir. Plus elles ont besoin de dollars, plus elles doivent en emprunter. Et plus elles en empruntent, moins elles en remboursent… Déjà, la somme impayée — la dette américaine officielle — frôle les 10 000 milliards de dollars. Les intérêts représentent à eux seuls deux milliards de dollars par jour. Parallèlement, les recettes fiscales baissent. Les coûts sociaux — puisque les gens ont besoin de plus d’indemnités chômage, d’allocations familiales et ainsi de suite — grimpent. Certains économistes prédisent des déficits budgétaires de 1 000 milliards de dollars… tandis que d’autres déclarent qu’ils pourraient aller jusqu’à 2 000 milliards de dollars.
* Oh oui, cher lecteur… c’est là que nous entendons le volcan gronder…
* C’est à ce moment-là que les investisseurs intelligents montent dans leurs barques dorées… Non pas qu’ils sachent ce qui va se passer — mais ils connaissent le moyen le plus sûr de le découvrir : à distance… et, comme les réfugiés des temps immémoriaux, avec des pièces d’or en poche.