La Chronique Agora

Le temps de l'Asie est venu. Qu'en est-il du temps de l'Occident ?

C’est typique des marchés. Ils entretiennent le suspense. Est-ce un rebond majeur ? Ou juste une feinte à la hausse ? Nous n’en savons rien. Les actions grimpent depuis six jours d’affilée. Les vendeurs à découvert sont sous pression… contraints d’acheter dans un marché haussier pour couvrir leurs positions.

Et voilà une petite chose intéressante : "hausse surprise des déficits commerciaux américains suite à un afflux d’importations en provenance de Chine".

Est-ce que tout ça commencerait à ressembler à une suite : "Bulle, le Retour" ? Pas vraiment. Les tendances post-bulle sont fermement installées. Le secteur privé se désendette. Le crédit décline, et il en va de même pour la dette privée. Seul le secteur public continue d’accumuler les dettes.

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LA DEUXIEME GRANDE DEPRESSION
Une catastrophe économique est en train de se dérouler : elle va réduire à néant l’épargne de millions de Français…

… alors que d’autres doubleront leur patrimoine dans le même temps.

Nos spécialistes avaient vu venir la catastrophe des subprime… la hausse spectaculaire de l’or… l’effondrement du système bancaire et financier. A présent, ils vous révèlent comment sortir gagnant d’une crise telle que nous n’en avions pas connu depuis les années 20 : continuez votre lecture pour tout savoir…

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La dette du secteur privé est bien plus grande que celle du secteur public. Si bien que lorsque les gens commencent à la rembourser, ça a un effet considérable sur tout le reste. Les emplois disparaissent. Les prix chutent. Les entreprises font faillite.

C’est ce qui est censé se produire pendant une correction. C’est ce qui se produit en ce moment. Nous ne voyons aucun signe de relâchement de ce processus…

Il n’y a pas non plus de signe que l’autre tendance fondamentale ait pris fin. La richesse et le pouvoir ont fait leurs valises. Ils sont partis vers l’est. Les économies asiatiques (au sens large) se développent deux à trois fois plus rapidement que les Etats-Unis et l’Europe.

Nous doutons quelque peu que les Etats-Unis se développent tout court. Les chiffres montrent une croissance modeste du PIB. Mais les chiffres en question ne font pas de distinction entre une croissance réelle et une activité creuse, nourrie par le gouvernement (comme le recensement). Une chose est claire : une part de plus en plus grande de l’économie est dirigée, possédée et contrôlée par le gouvernement. Lorsque les autorités participent activement à l’économie, cette dernière perd de sa vitalité. En général, les dirigeants dépensent imprudemment et investissent sottement. Pourquoi pas ? Ce ne sont ni leur argent ni leurs emplois qui sont en danger.

De plus, les chiffres sont constamment révisés et mis à jour à mesure que de nouvelles données arrivent. Dans quelques années, il apparaîtra peut-être clairement que l’économie américaine a passé les six ou huit derniers trimestres en récession.

En Asie, en revanche, il n’y a aucun doute : un boom est en train de se produire. La croissance est en moyenne à 7% dans toute la région. Les revenus grimpent. Et avec tant d’habitants, l’Asie est déjà le plus grand consommateur de toute une variété de produits.

La nourriture, par exemple. Même si la majeure partie des Etats-Unis subit un ralentissement, le secteur agricole se porte bien. Pourquoi ? Parce qu’il vend des choses que l’Asie veut acheter. Les producteurs de matières premières se portent bien aussi — le Canada, l’Australie et le Brésil.

▪ Ce qui nous amène à une nouvelle manière pour la Chine d’affirmer son nouveau pouvoir. Elle a déterminé que Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s sont biaisés en faveur de l’Occident. Sa propre agence de notation vient d’annoncer une nouvelle manière d’évaluer la solvabilité des gouvernements mondiaux. Selon elle, les Etats-Unis viennent d’être abaissés d’un échelon. Idem pour la France, la Grande-Bretagne et la plupart des autres pays occidentaux. Le Telegraph nous en dit plus :

"Dragon Global Credit Rating Co. a profité de ses débuts dans la dette souveraine pour peindre un tableau révolutionnaire de la solvabilité dans le monde, accordant bien plus de poids à la ‘capacité de création de richesse’ et aux réserves étrangères que Fitch, Standard & Poor’s ou Moody’s".

"Les Etats-Unis chutent à AA, tandis que la Grande-Bretagne et la France glissent à AA-. La Belgique, l’Espagne et l’Italie sont notées A-, aux côtés de la Malaisie".

"Parallèlement, la Chine grimpe à AA+, avec l’Allemagne, les Pays-Bas et le Canada, reflétant ses 2 400 milliards d’euros de réserves et un taux de croissance étincelant, de 8% à 10% par an".

"Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international, a confirmé que la hausse de l’Orient était une force de transformation à l’échelle mondiale. ‘Le temps de l’Asie est venu’, a-t-il dit".

Oui, le temps de l’Asie est venu. Cela signifie-t-il que le temps de l’Occident est terminé ?

Peut-être.

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