La Chronique Agora

Le spectre du Lundi Noir

** L’approche de la Toussaint/Halloween, peut-être ? En tout cas, des fantômes baissiers semble revenir hanter les marchés — comme le disait le Guardian ce matin : « les prix des actions s’effondrent à Londres, dans un étrange écho du krach du Lundi Noir, en octobre 1987 ».

Il n’y a pas qu’à Londres, que les actions chutent… et ce n’est pas réservé au lundi. La journée a été catastrophique vendredi, suite à de mauvais résultats trimestriels — et une semaine généralement triste du point de vue des statistiques économiques. Les marchés américains ont entraîné le reste de la planète boursière dans leur chute, et si l’on en juge par la tendance ce matin, ce n’est pas près de s’infléchir.

Quoi qu’il en soit, le CAC 40 a terminé la semaine sous les 5 800 points, à 5 740,48% exactement, soit une perte de 0,46% sur la journée de vendredi. A Londres, le Footsie plongeait de 1,23% dans le même temps, tandis que le DAX, à Francfort, perdait 0,47%.

**Côté américain, Caterpillar (spécialiste du BTP) et Wachovia (quatrième plus grande banque US) ont plombé les cours — et leurs mauvais résultats ont « pesé de tout leur poids sur la tendance outre-Atlantique », comme on pouvait le lire sur Investir.fr.

Résultat, le Dow Jones a dégringolé de 2,64% sur la journée de vendredi, clôturant à 13 522,02 points. Le Nasdaq perdait pour sa part 2,65%, à 2 725,16 points ; enfin, le S&P 500 abandonnait 2,56% pour rejoindre les 1 500,63 points.

Avouez qu’avec une journée aussi spectaculairement baissière, il y a de quoi croire aux spectres et aux revenants…

** C’était l’avis du billet vert, en tout cas — dont la couleur, souvent synonyme de peur (ou de décomposition…), se révèle de plus en plus prophétique. Le dollar a terminé la semaine en baisse, à 1,4298 pour un euro, contre 1,4210 la veille… et après avoir touché un plancher historique à 1,4320 en séance.

Nous prédisons depuis longtemps le dollar à 1,50/euro : se pourrait-il que nous ayons enfin raison ? Je me garderai bien de vendre la peau de l’ours avant d’avoir tué icelui, mais enfin… n’en déplaise à toutes les ligues de protection des animaux… il se pourrait bien que ce plantigrade-ci, pour le coup, ait toutes les chances de passer à la casserole.

Et qu’en est-il d’une autre prédiction — de Morgan Stanley, cette fois-ci, si mes souvenirs sont bons — et qui mettait le baril de pétrole à 100 $ ? Là aussi, on se rapproche de l’objectif. Certes, le baril de brut WTI a terminé la semaine dernière en légère baisse, à 88,6 $ le baril à New York (contre 89,47 $ la veille), mais il a tout de même touché un sommet historique en cours de séance, dépassant le seuil des 90 $ à 90,2 $ exactement.

** L’or, par contre, a fait les frais de prises de bénéfices. Vendredi, il a chuté de 5,25 $ entre le premier et le second fixing, à Londres, pour rejoindre les 763 $ en fin de séance.

Enfin, sur le marché obligataire, les taux se détendent. Le rendement du bon du Trésor US à 10 ans s’est détendu de 11 points de base, pour atteindre les 4,39%.

Françoise Garteiser,
Paris

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