La Chronique Agora

Le S&P 500 sous 1 045 points : sauve qui peut !

▪ Comme vous l’avez certainement lu ces derniers jours dans l’une des chroniques de Philippe Béchade, le S&P 500 a enfoncé un important niveau de support à 1 045 points. L’indice leader de la première économie mondiale a ainsi terminé son premier semestre de l’année 2010 sur sa plus mauvaise clôture des six derniers mois : à 1 030,71 points, son recul depuis le début de l’année est à présent de -7,57% au 30 juin.

Il me semble intéressant d’étudier de manière plus détaillée cette situation aujourd’hui, graphique à l’appui, car ce signal est, d’après mon expérience, particulièrement important.

En effet, ces derniers mois, le doute subsistait quant au potentiel du marché des actions. Nombreux sont les investisseurs qui se demandaient si la hausse effectuée depuis le point bas de mars 2009 constituait une reprise dans un marché baissier, ou un véritable marché haussier.

Ce doute était d’autant plus fort que les indices internationaux ont évolué en ordre dispersé ces derniers mois. La Chine avait entamé sa baisse bien avant l’Europe. L’Europe elle-même était divisée entre des pays très affectés (comme la Grèce, l’Espagne, et l’Italie) et un DAX 30 particulièrement vigoureux. Les Etats-Unis, de leur côté, se sont bien comportés les quatre premiers mois de l’année, avant de commencer à sous-performer. A ce jour, le S&P 500 inscrit d’ailleurs de nouveaux plus bas, alors que le CAC 40 est encore — certes très légèrement — au-dessus.

▪ S&P 500, deux éléments qui laissent présager une baisse
Observons à présent la configuration graphique du S&P 500 : deux éléments techniques de poids plaident en faveur du scénario baissier. Le premier élément, c’est bien sûr la rupture des 1 045 points. Ce niveau est particulièrement pertinent, puisque c’est lui qui avait permis de contenir le courant vendeur face à l’afflux de mauvaises nouvelles, et ce à trois reprises : en février, en mai puis début juin. Le fait que les cours reviennent sur des niveaux d’octobre 2009 signifie que la très grande majorité des investisseurs de ces huit derniers mois sont en moins value latente, ce qui va indéniablement peser sur les échanges.

Le deuxième élément, c’est la moyenne mobile à 150 jours. L’utilisation de cet indicateur sur cette période de temps — rendue populaire par Weinstein — offre de fortes probabilités d’être dans le bon sens de la tendance dominante sur le moyen terme. Or, si elle était bien orientée à la hausse de juillet 2009 jusqu’il y a peu, confirmant ainsi que la tendance de fond était jusqu’à présent haussière, elle est en train de se retourner, constituant un signal de vente.

<img width="460" height="444" border="0" src="https://la-chronique-agora.com/images/contenu/100705_SP500.gif" alt="Graphique journalier du S&P500 de mai 2009

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