La Chronique Agora

Le gaz naturel, une pépite d'or !

** Les actions du gaz naturel sont des pépites d’or qui tombent des poches de M. le Marché. Il est temps de les ramasser, ou du moins de garder celles qu’il vous reste. Ne les jetez pas, parce que M. le Marché n’a pas toujours raison !

– Je suis toujours haussier sur le gaz naturel, pour plusieurs raisons. Du côté de l’offre, le taux d’épuisement de la production de gaz naturel est plus brutal que pour le pétrole. En réalité, la majeure partie des sites de schiste argileux qui ont apporté la plus grande partie de l’offre récente peuvent voir leur production chuter de près de 70% après la première année ! De plus, les coûts de fonctionnement du secteur sont plus élevés qu’ils l’ont jamais été. Nous avons assisté à beaucoup de réductions de la production quand le prix du gaz naturel a atteint les 8 $. Maintenant que le prix du gaz naturel rôde autour des 4 $, une grande partie de l’offre va sortir du marché très rapidement.

– Du côté de la demande, le gaz naturel bénéficie d’un bon vent arrière. Il va certainement bénéficier du plafonnement des émissions et des pénalités appliquées au carbone. Dans un numéro récent de Petroleum Review, un article explique que les centrales électriques qui fonctionnent au gaz entrent dans un âge d’or. Puis il y a le point de vue de T. Boone Pickens sur les véhicules qui fonctionnent au gaz.

– Encore aujourd’hui, le taux de croissance du nombre de bus et de camions en circulation qui fonctionnent au gaz dépasse les 25% par an. Et comme l’a souvent souligné Pickens, les Etats-Unis possèdent beaucoup de gaz naturel. Tout projet destiné à réduire la dépendance du pays au pétrole étranger doit donc inclure l’utilisation de sa vaste réserve de gaz naturel.

– Il semble donc que le gaz naturel ait un bel avenir devant lui, même si le marché frappe à tours de bras sur le prix des actions des producteurs et des extracteurs de gaz naturel. C’est un état de fait temporaire. Dans le marché privé — où les acheteurs et les vendeurs sont censés en savoir plus — les évaluations ont tenu plus fermement.

** Aujourd’hui, les investisseurs regardent peut-être le marché comme ils regarderaient un ami dans une cellule capitonnée. Le marché est un peu fou. Certaines valorisations n’ont aucun sens. L’estimation faite par le marché de la société Contango Oil & Gas en est la preuve.

– Comment puis-je vous recommander un producteur de gaz naturel dans un moment comme celui-ci, vous demandez-vous ? Après tout, regardez ce qui est arrivé au gaz naturel — il est tombé comme quelqu’un qui aurait sauté à l’élastique… sans élastique.

– C’est vrai. Mais certaines entreprises productrices de gaz naturel peuvent faire des bénéfices, même avec un gaz naturel à 4 $. Contango en fait partie. Ses puits sont un excellent exemple d’installations dont jaillissent les liquidités, le genre d’investissement que nous adorons. Ken Peak, PDG et l’un des principaux actionnaires, affirme que Contango gagne 10 millions de dollars par mois en cash flow disponible après impôts avec un gaz à 5 $. Cela donne 120 millions de dollars par an en cash flow disponible après impôts sur une action qui s’échange pour 533 millions de dollars de capitalisation boursière. En d’autres termes, avec un gaz à 5 $, l’action s’échangerait pour moins de cinq fois le cash flow disponible après impôts !

– Bien évidemment, la sous-valorisation de Contango n’est pas accidentelle. Les investisseurs se débarrassent de l’action, en partie parce que les prix du gaz naturel ont déjà chuté, et en partie parce qu’ils ont peur qu’ils chutent encore plus bas. Mais sachant ce que nous savons sur la vitesse à laquelle s’épuise le gaz naturel en cours d’épuisement, nous sommes très tentés de croire que le gaz naturel est beaucoup trop bon marché. Si nous arrivons à un gaz naturel à 8 $, Contango sera un véritable geyser de trésorerie.

– Le cours du gaz naturel devrait se corriger rapidement. L’épuisement annuel du gaz naturel aux Etats-Unis tourne autour des 36% par an. Il n’y aurait donc pas besoin de réduire beaucoup la production pour que l’offre chute brusquement.

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