La Chronique Agora

Le gaz naturel broie du noir

** Le gaz naturel broie du noir. Et c’est une bonne raison pour en posséder un peu. Les cycles s’auto-corrigent, et en ce qui concerne le gaz naturel, le processus d’auto-correction est déjà en marche.

– Les prix bas du gaz naturel ramènent une demande fraîche de la part du secteur des utilities. Le gaz est en effet une alternative au charbon, qui est plus cher et s’accompagne de la menace supplémentaire de nouvelles régulations encore mal définies sur les émissions de carbone. La production de gaz naturel diffuse moitié moins de dioxyde de carbone que le charbon. On peut construire des sites d’extraction de gaz naturel plus rapidement que des sites d’extraction de charbon. Le gaz naturel est également moins cher à transporter. Résultat, les entreprises qui travaillent dans le domaine de l’énergie augmentent leurs investissements dans le gaz naturel. Le passage du charbon au gaz a créé une demande grandissante qui atteint déjà les 85 millions de mètres cube par jour.

– De l’opinion générale, nous allons encore avoir du gaz à bas prix pendant plusieurs années. Selon l’entreprise Wood Mackenzie, les prix du gaz naturel ne vont pas remonter avant 2015. Ils ont l’air d’avoir une boule de cristal très efficace chez Wood Mackenzie.

** Sauf que je pense que cette prédiction est fausse.

– Joe Rosenberg, directeur des investissements plein de bon sens de Loews Corp., a fait un certain nombre de choix opportuns, notamment lorsqu’il conseillait de se jeter sur les engrais en 2002. Aujourd’hui, deux de ses investissements préférés sont le gaz naturel et l’or.

– Il dit du gaz naturel que c’est "l’une des matières premières les moins chères aujourd’hui dans le monde et — à mon humble avis — l’une de celles qui, dans les 10 prochaines années, vont devenir très très attirantes". Je suis du même avis que Rosenberg. Les matières premières bon marché peuvent devenir très intéressantes à long terme.

– "La meilleure façon de gérer ses possessions en gaz naturel", déclare Rosenberg, "c’est de garder des réserves de gaz naturel sous le coude, à long terme, et de ne pas s’en inquiéter". Loews jouit d’une expérience de 20 ans dans les réserves de gaz naturel, par le biais de sa filiale HighMount.

– Un autre moyen de jouer avec l’augmentation de la production de gaz naturel, c’est de posséder des actions dans le domaine de l’extraction et de la fabrication d’équipement. J’aime bien Tesco, qui permet de la jouer solide et d’envisager un triplement des bénéfices. Il s’agit d’une entreprise qui fabrique les moteurs qui font fonctionner les plate-formes de forage dans les puits schisteux de gaz naturel.

** Robert Rodriguez, le grand gestionnaire de First Pacific Advisors’ Capital Fund, partage la perspective haussière de Rosenberg sur le secteur de l’énergie. Rodriguez achète des actions dans l’énergie toute l’année. En réalité, près de 67% de ses achats au cours du dernier trimestre ont été faits dans le secteur de l’énergie. Il a ajouté de nouvelles positions et en a consolidé d’autres. Comme il l’écrit :

– "Dans chaque cas, nous avons déployé des fonds dans des entreprises qui ont des bilans solides et dont les dirigeants ont exprimé leur volonté de vivre avec leur cash flow actuel. Les entreprises ont été acquises à des niveaux de valorisation qui sont de 20% à 40% (sur une base "par action") en dessous de la valeur confirmée de leurs réserves par rapport à 2002. Nous estimons que les nouvelles entreprises de services en énergie et celles qui existaient déjà ont été acquises à des niveaux de valorisation qui étaient approximativement à 30% de leur coût de remplacement".

– Les niveaux de valorisation bon marché ne sont pas le seul attrait du secteur de l’énergie, selon Rodriguez. Il considère également l’énergie comme une couverture contre l’inflation. "Nous voyons le secteur de l’énergie à la fois comme une réserve de valeur et comme une couverture contre l’inflation à venir", explique Rodriguez. "C’est l’un des rares secteurs dont les fondamentaux sous-jacents vont, selon nous, continuer à s’améliorer malgré la contraction économique mondiale. Avec des taux de diminution du pétrole à travers le monde de 9% par an pour les champs de pétrole ayant dépassé leur pic de production et des taux de déclin allant de 30% à 50% pour la production de gaz naturel la première année, ces tendances devraient soutenir les prix de l’énergie à plus long terme. Une fois encore, en trois à cinq ans, nous pensons que les prix du pétrole devraient remonter à plus de 100 $, voire au-delà des 150 $ le baril".

– Je suis du même avis que Rodriguez. Et alors que le prix du pétrole augmente, le prix du gaz naturel approche de son taux le plus bas depuis sept ans. Le gaz naturel est peut-être encore plus intéressant que le pétrole, puisqu’il n’a pas beaucoup bougé, et pourtant nombre des dynamiques du pétrole s’y appliquent. Parmi les entreprises que Rodriguez a récemment ajoutées à son portefeuille, la plupart sont principalement tournées vers le gaz naturel. Mon producteur de gaz naturel préféré est Contango Oil & Gas, qui est encore très bon marché. Il est également exempt de dettes et produit à bas coût.

– Un de ces jours, les prix du gaz naturel vont remonter. Alors pourquoi ne pas éviter la cohue ? Achetez maintenant !
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