La Chronique Agora

Le dollar monte, l'or baisse !

▪ Le dollar monte, l’or baisse. Voilà une phrase que nous n’avons pas eu l’occasion d’écrire depuis un moment. L’once de notre métal préféré a perdu encore 7 $ mardi, après avoir dégringolé de 13 $ lundi. Pour l’or, c’est la quatrième séance consécutive dans le rouge. Pendant ce temps, le bouc émissaire monétaire favori du monde entier, le dollar, a renforcé les bénéfices gagnés plus tôt dans la semaine après que les mauvaises données sur la confiance des consommateurs ont réduit l’appétit pour le risque.

Un jour ne fait pas une tendance, cher lecteur, mais cela nous permet de nous arrêter pour réfléchir un instant. Et si les baissiers du dollar se trompaient sur l’avenir du billet vert ? Et si tous ces articles passés à taper sur le dollar — et les fraudes de la Fed censée le protéger — n’aboutissaient finalement à rien ?

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LA DEUXIEME GRANDE DEPRESSION
Une catastrophe économique est en train de se dérouler : elle va réduire à néant l’épargne de millions de Français…

… alors que d’autres doubleront leur patrimoine dans le même temps.

Nos spécialistes avaient vu venir la catastrophe des subprime… la hausse spectaculaire de l’or… l’effondrement du système bancaire et financier. A présent, ils vous révèlent comment sortir gagnant d’une crise telle que nous n’en avions pas connu depuis les années 20 : continuez votre lecture pour tout savoir…

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"Balivernes !", nous écrions-nous.

L’espèce humaine va finir par enterrer le billet vert dans le sol froid et dur, à côté des devises fiduciaires qui l’ont précédé. La seule question, nous semble-t-il, est de savoir quand la première pelletée de terre va être jetée. Les traders, de New York à New Delhi, se rassemblent autour du trou, mais ils vont peut-être devoir attendre, au moins un certain temps. Par sécurité, nous avons acheté (et nous encourageons vivement le lecteur à faire de même) une pelle en or, mais pour l’instant nous nous contentons de nous appuyer dessus.

▪ En Extrême-Orient, le dollar est une entité particulièrement étrange. Jadis, le puissant billet vert était la star du spectacle, le ticket que les économies asiatiques turbulentes devaient absolument posséder. La Chine, la Corée et le Japon en ont tous amassé des piles énormes. Les trois pays détenaient près de 4 000 milliards de dollars en réserves de change, la plus grande partie en bons du Trésor américain. Même Taiwan — une île qui fait un tiers de la taille de la Tasmanie, mais avec une population équivalente à celle de l’Australie — a mis de côté l’équivalent de 332 milliards de dollars en réserves de change.

C’était autrefois. Aujourd’hui, c’est différent. Maintenant tout ce monde sait de quoi ces dollars — et les hommes qui sont derrière — sont vraiment faits… du papier et des promesses, des promesses et du papier. Et maintenant que tout est fichu, tout le monde parie sur un effondrement du dollar. Mais cela représente à la fois un problème et une opportunité…

"Quand vous vous retrouvez du côté de la majorité", a un jour déclaré Mark Twain, "il est temps de s’arrêter et de réfléchir".

En ce moment même, chaque porteur de cravate de la télévision parie contre le dollar. Le Powershares DB US Dollar Index Bullish and Bearish Funds — qui mesure les avis pour et contre le billet vert par rapport à un groupe de six devises majeures — montre un pessimisme extrême à l’égard du dollar. Mais si cette reprise n’était pas aussi sensationnelle qu’on le prétend ? Et si les marchés financiers commençaient subitement à ressembler à la réalité — même pendant une très courte période ? Et si l’appétit pour le risque se contractait, même de façon marginale, pourrions-nous assister à un rebond des bons du Trésor américain à court terme… comme la dernière fois ? A quelle vitesse les traders en devises vont-ils pouvoir couvrir leurs positions à court terme sur le dollar si un tel scénario se réalise ?

Nous ne connaissons pas les réponses, cher lecteur. Nous ne faisons qu’observer que plus la foule est importante, plus il y a de risques qu’elle se précipite dans la mauvaise direction.

Alors sommes-nous baissiers ou haussiers sur le dollar ? La réponse, cher lecteur, c’est que nous sommes les deux — la première sur le long terme… mais la deuxième avant ça.

Dan Denning, notre ami et collègue en Australie, présente la situation de la manière suivante : "bien que nous soyons des baissiers du dollar américain convaincus, le dollar a l’air survendu. Les actions ont l’air suracheté. Et franchement, la relance de tous les marchés d’actifs (bons du Trésor, actions, matières premières, et immobilier) a l’air trop truquée… Méfiez-vous !"
[NDLR : Certains investisseurs ne se laisseront pas surprendre par la hausse — ou la baisse — du dollar : ils la transformeront tout simplement en gains ! Comment ? Il suffit de continuer votre lecture pour le savoir…]

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