La Chronique Agora

Le crime de la Fed

▪ Et de quatre ! La Fed a mis en place cette semaine une nouvelle vague de quantitative easing, passant à 85 milliards de dollars de rachats de créances hypothécaires et obligations gouvernementales américaines… tous les mois.

Comme l’expliquait Bill vendredi, cette opération est censée « augmenter la ‘demande’ et accélérer ainsi la marche de l’économie. La chose importante, c’est que la Fed n’a pas d’argent pour acheter toutes ces choses. Elle doit le créer, à partir de rien. Et en grande quantité ».

Bon, reprenons. Il y a déjà eu trois assouplissements quantitatifs de la part de la Fed depuis le début de la crise. L’emploi américain va-t-il mieux ? L’économie est-elle repartie ? Le niveau de vie a-t-il augmenté aux Etats-Unis ?

Eh bien… euh… comment vous dire… « un million de nouveaux demandeurs de bons d’alimentation en deux mois aux Etats-Unis, soit un total de 48 millions », rappelait Philippe Béchade mercredi.

Avec un tel succès, vous comprenez bien qu’on ne peut qu’en remettre une couche, et espérer des résultats aussi glorieux. « La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent », disait Einstein — visiblement, ce n’est pas une leçon qu’ont retenue les autorités américaines.

Mais qu’importe ! Qu’importe que les milliards n’atteignent jamais l’économie réelle, qu’importe si, au final, ce sont M. et Mme Tout-le-Monde (et leurs enfants sur des générations à venir) qui finiront par en être victimes. Pour l’instant, cet argent entre dans le système financier, y circule et fait grimper les cours et les bonus des banquiers. Et n’est-ce pas là le plus important ?

Je laisserai le mot de la fin à Bill Bonner :

« La contrefaçon est un crime. Un texte du Congrès US permet à la Fed de s’en tirer. Tout de même, un banquier d’une époque plus reculée ne l’aurait fait qu’au beau milieu de la nuit. A l’époque d’Edward II, un banquier rognant ses pièces aurait été émasculé. Au XIXe siècle, s’il imprimait trop de billets, il ne tardait pas à tomber en disgrâce et faire faillite. Les meilleurs d’entre eux se faisaient sauter la cervelle. Mais aujourd’hui, Ben Bernanke est traité comme un homme honnête. Allez comprendre ».

▪ Enfin, permettez-moi de terminer sur un point plus administratif : n’oubliez pas que vous n’avez que jusqu’à demain pour profiter de vos 51% de réduction sur L’Investisseur Or & Matières : si vous n’avez pas encore agi, n’attendez pas la dernière minute… Il suffit d’un clic !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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