La Chronique Agora

Le Brésil sort de la crise la tête haute

Suite et fin de notre survol des perspectives et atouts du Brésil…

▪ Dieu est brésilien
Dieu est brésilien, aux dires du président Lula. Il faut dire que le pays concentre un nombre incroyable d’avantages, de privilèges.

Le Brésil possède un nombre gigantesque de ressources naturelles. Il est l’un des seuls pays au monde à pouvoir prétendre assurer son indépendance en termes d’eau, de nourriture et d’énergie. Sucre, café, soja, betterave, maïs, orange, mais aussi boeuf et poulet, le Brésil a des ressources alimentaires immenses, d’autant plus que nombre de terres fertiles sont encore inutilisées : leur surface serait de 20 millions d’hectares, selon Julio Pisa, de BrasilAgro, cité dans The Economist.

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1 520 milliards d’euros de plans de relance dans le monde :
QU’ATTENDEZ-VOUS POUR EN PROFITER ?

Une véritable manne gouvernementale est sur le point d’irriguer certains secteurs et entreprises bien particuliers, propulsant leurs actions à des sommets historiques — et VOUS pouvez en bénéficier : continuez votre lecture pour savoir comment…

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Je me souviens de mon passage dans le village de Mandacaru, dans la région la plus pauvre du Brésil, le Nordeste. Le village compte 2 000 habitants, dont 1 000 enfants. Mon guide, un jeune homme qui a grandi là, m’explique que les familles sont nombreuses car personne ne manque jamais de nourriture.

Il tend la main vers un enfant qui cueille des mangues et ajoute : "le manioc et les noix de cajou poussent autour du village. Dans le village, nous avons des arbres fruitiers, et les pêcheurs rapportent tous les jours du poisson. Je ne comprends pas ceux qui partent vers Rio ou São Paulo, ils ne se rendent pas comptent que les conditions de vie sont pires là-bas".

L’eau est également abondante, le pays ne possède pas moins d’un cinquième de l’eau mondiale. D’ailleurs, le Brésil est le grand spécialiste des barrages hydrauliques, qui fournissent 80% de l’électricité du pays.

Parlons enfin des ressources énergétiques. Le Brésil s’apprête à exploiter de nouvelles réserves offshore. Il a le potentiel de devenir un grand exportateur pétrolier d’ici une dizaine d’années. Mais il carbure aussi à l’éthanol, ce qui lui a valu le surnom de "l’Arabie Saoudite de l’éthanol". Sans compter sa richesse en fer et le minerai de fer, etc.

Mark Mobius gère le fonds marchés émergents chez Templeton depuis 1989. Il est surnommé "l’Indiana Jones de l’investissement" et a un avis très tranché sur la question : "tous ces facteurs sont très différents de la situation de la Chine, qui a besoin d’importer beaucoup de choses". Pour lui, le Brésil est rien de moins que le meilleur endroit où investir en 2010.

▪ N’écoutez pas les oiseaux de mauvais augure
Panique du côté des investisseurs : la Chine a annoncé qu’elle allait commencer à fermer le robinet du crédit. Or, qui est le principal client d’un Brésil riche en matières premières ? La Chine.

L’année dernière, les échanges entre les deux pays se sont montés à 42 milliards de dollars. La nouvelle a fait chuter à la fois le real et la Bourse brésilienne. Pourtant, il n’y a pas péril en la demeure, comme l’explique Pedro Martins, un analyste de Bank of America Merrill Lynch, depuis São Paulo (Fortune) : "L’économie brésilienne est insulaire et portée par la consommation domestique".

Quant à la chute du real, ce serait finalement plutôt une bonne nouvelle. Rien qu’en 2009, la monnaie s’est appréciée de 25%, portée par des investissements étrangers qui ne faiblissent pas.

A tel point que le gouvernement a pris des mesures pour les contrôler, taxant, à hauteur de 2%, les capitaux étrangers à leur entrée sur la Bourse. D’autres mesures pourraient venir encadrer ces flots d’argent, afin d’éviter trop de spéculation et la formation d’une bulle.
[NDLR : Comment profiter des brillantes perspectives brésiliennes… sans vous lancer dans des investissements compliqués ? Ingrid a trouvé la solution — pour bénéficier de ses conseils, continuez votre lecture…]

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