▪ Les Américains doivent être les benêts les plus crédules du monde. Ils sont prêts à croire n’importe quoi. Aucun fantasme n’est trop absurde. Aucun mensonge n’est trop ridicule. Une bonne partie de ce qu’ils tiennent maintenant pour acquis aurait été considéré absurde, scandaleux et criminel quelques générations auparavant.
Selon Donald Trump, candidat à la présidentielle, ils sont prêts à croire que la Chine est à blâmer pour leurs problèmes financiers. Si, si, sérieusement. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ferait pour réparer l’économie américaine, « The Donald » a déclaré qu’il « serrerait la vis à la Chine ».
De quelle scélératesse les Chinois sont-ils coupables ? Quel acte perfide et retors ont-ils commis ?
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PRET POUR L’ONDE DE CHOC ?
Ça vaudrait mieux pour votre portefeuille, en tout cas, puisqu’elle pourrait vous rapporter des gains de l’ordre de 28% en moins de trois jours… 24% en 48 heures… 20% en huit jours… 25% en trois jours… et encore 22% en trois jours.
Toutes ces plus-values ont été engrangées depuis la mi-avril — mais comment ?
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Aha ! Un acte de commerce ! Ils fournissent des produits de qualité aux Etats-Unis à prix réduit ! Trump annonce qu’il imposera des tarifs douaniers de 25% sur les biens fabriqués en Chine.
En quoi cela serait mieux pour les Américains ? Il ne l’a pas précisé. Selon notre vieil ami Grover Norquist : « les tarifs douaniers ne sont pas payés par les Chinois. Ils sont payés par les Américains qui achètent des choses fabriquées par les Chinois ».
Les Américains ont déjà du mal avec leurs dépenses ; augmenter les prix ne leur rendrait pas services, pour autant que nous puissions en juger.
Mais aux Etats-Unis, les idées insensées sont aussi répandues que les démocrates.
Dans les années 90, les Américains pensaient pouvoir s’enrichir en achetant des entreprises qui ne gagnaient pas d’argent. Ensuite, ils ont cru pouvoir faire fortune en achetant une maison. Quand ça a mal tourné, ils ont gémi pour obtenir renflouages et allocations. A présent, ils pensent que les autorités les aident en imprimant plus d’argent. Sérieusement, vous y croyez ?
Mais leurs illusions ne s’arrêtent pas là. Ils pensent aussi que ces 10 dernières années, la seule super-puissance au monde était en guerre contre 372 extrémistes musulmans. Et qu’ils seront plus en sécurité, d’une manière ou d’une autre, en laissant la sécurité des aéroports tripoter les grands-mères et fouiller les nourrissons.
Et que pensez-vous de ça ? Il semble évident aux yeux du monde entier que le commandant en chef américain, Obama, a ordonné à un escadron de faire disparaître Oussama ben Laden ; mais aux Etats-Unis, les gens sont convaincus que les forces spéciales menaient une opération militaire héroïque. Les soldats ont ensuite jeté son corps à l’eau parce qu’ils ne voulaient pas offenser la communauté musulmane.
On ne peut qu’aimer des gens prêts à croire une telle chose. Ce sont d’adorables crétins… des idiots pleins de bonne volonté, dotés d’autant de scepticisme qu’un bébé labrador.
Le fait que leur plan financier national soit une calamité ne les dérange pas plus. Quiconque y a réfléchi plus d’une seconde réalise que le secret pour s’enrichir, c’est de gagner de l’argent… de l’épargner… et de l’investir dans de nouvelles opportunités plus productives.
Pourtant, la stratégie financière du gouvernement américain, ces quatre dernières décennies, a été d’encourager les dépenses de consommation et les emprunts, un programme garantissant la pauvreté.
▪ Cette stratégie n’a pas stimulé la croissance économique réelle aux Etats-Unis. Mais elle a fait merveille en Chine. Nous sommes dans un avion à l’heure où nous écrivons ces lignes, ralliant Pékin à Shanghai. La Chine est censée être un pays pauvre — mais nous n’en avons pas vu la preuve pour l’instant.
On trouve plutôt des automobiles, des autoroutes, des gratte-ciel — à perte de vue. Des usines par milliers. Des hangars. Des docks. Des usines. Des hauts-fourneaux. Des immeubles dont New York pourrait s’enorgueillir. Des tours de bureaux que Baltimore envierait. Des trains. Des plates-formes de chargement. Des ponts. Des terrains de stockage. Des unités d’assemblage. Des bâtiments ronds. Des bâtiments carrés. Des rectangles. Des ovales. L’ampleur de toute cette activité est à couper le souffle. Et nous ne sommes pas encore à Shanghai.
Y a-t-il une description de la Chine ne comportant pas le mot « plus » ? Elle a les immeubles les plus grands, les plus neufs, les plus audacieux et les plus innovants. Elle a les trains les plus rapides… les voitures et les routes les plus nombreuses. Les plus riches. Les plus pauvres. Elle a tout.
Elle a aussi des gens… des gens intelligents, qui travaillent dur. Au lieu d’emprunter pour augmenter leur niveau de vie, les Chinois épargnent leur argent pour réduire leur niveau de vie… et augmenter celui de la génération suivante.
Les Chinois ont déjà accompli un miracle. 32 ans seulement se sont écoulés depuis que Deng Xiaoping a ouvert la Chine à l’enrichissement. Durant cette période, le pays est passé du statut de pays du Tiers-Monde à celui de deuxième économie mondiale… dont le taux de croissance continue d’être stupéfiant.
Quel est leur secret ? La Chine est une zone sans zombies. Le « filet de sécurité » y est mince. Il y a beaucoup de corruption et de délits d’initiés, ça ne fait aucun doute. Mais les gens travaillent dur… épargnent leur argent… et s’attendent à vivre de leurs propres efforts.
Toutefois, les Chinois ont eu beaucoup d’aide des Etats-Unis. Les autorités ont encouragé les Américains à acheter des choses dont ils n’avaient pas besoin avec de l’argent qu’ils n’avaient pas. Les Chinois ont simplement enregistré les commandes… et encaissé l’argent. Ils ont désormais la plus grande pile de dollars au monde, tandis que les Etats-Unis ont le tas de dettes le plus grand et le plus puant que le monde ait jamais vu.