▪ Nous avons fait notre devoir. Si l’économie américaine reste enlisée, ce n’est pas de notre faute. Si Detroit ne fait pas de gains, ce n’est pas à cause de nous. Nous avons acheté une voiture. Nous avons contribué à l’économie. Nous avons créé de la demande supplémentaire.
Le Ford F-150 est un bon véhicule. Confortable. Silencieux. Il est probablement difficile à exporter. Trop grand pour la majorité des marchés étrangers, où les gens se soucient plus d’économie de carburant et ont des parkings plus petits.
General Motors rapporte que ses ventes en Chine grimpent rapidement, mais il est difficile d’imaginer une grande demande de F-150 en Chine. Il existe des véhicules plus petits, plus légers, moins chers et consommant moins de carburant.
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Depuis 1999, les small caps réalisent des performances jusqu’à six fois supérieures à celles du CAC 40…
Avec les 5 critères hyper-sélectifs de notre nouveau système de détection de valeurs FOCVS, investissez exclusivement sur les 15% de leaders qui tirent ce marché à la hausse !
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Mais votre correspondant se trouve aux Etats-Unis, maintenant. Il a le droit d’utiliser tout le carburant qu’il veut — moitié moins cher qu’en Europe. C’est écrit quelque part dans la constitution américaine. En plus, il fait si froid ici que nous pensons que l’atmosphère doit avoir besoin d’un peu plus de CO2 ; l’effet de serre n’est pas aussi efficace que semblent le penser les gens.
Mais assez parlé météo… le sujet de la Chronique Agora, c’est l’argent. Et nous ne relâchons pas notre attention…
▪ A lire les journaux, on pourrait croire que la récession est terminée… que nous sommes passés en mode "reprise"… avec une hausse des ventes, une hausse de la production et une hausse des prix. Cette année sera bonne pour les actions… et l’économie américaine revient plus vigoureuse qu’on l’attendait.
Est-ce vrai ?
Eh bien, en quelque sorte. La récession est terminée… la dépression continue. Comme nous le disons souvent, pour vraiment faire un beau gâchis, il faut le soutien des contribuables. Et avec le soutien involontaire et réticent de millions de contribuables américains, les autorités fédérales sont très occupées à empirer une situation déjà grave.
Vous ne nous croyez pas ? Pas de souci. Dans la mesure où tout le monde est si certain que l’économie est en pleine forme, c’est à nous de prouver que ce n’est pas le cas.
Nous commencerons par souligner que les preuves sont mitigées. David Rosenberg, qui s’exprime sur "la nouvelle norme" :
"… ce qui était auparavant impensable devient soudain ‘la nouvelle norme’. De mars 1983 (lorsque l’expansion économique menée par Reagan a pris forme) jusqu’en septembre 2008 (lorsque Lehman s’est effondré), nous n’avons pas connu un seul mois où les ventes de véhicules américains atteignait un niveau aussi bas que 11 millions d’unités en rythme annuel. On parle là d’une période de 25 ans".
"Dans le Wall Street Journal d’hier, en page B1, on trouve un long article intitulé Une hausse tardive des ventes de voitures fait naître l’espoir pour 2009. Cette ‘hausse’ semble avoir porté les ventes à 11 millions d’unités en décembre, par rapport à 10,9 millions en novembre. Aujourd’hui, et c’est apparemment une bonne nouvelle que nous n’ayons eu quasiment aucune croissance des ventes vers la fin de l’année, en dépit de mesures d’encouragement radicales (selon l’article, GM a donné à ses concessionnaires 7 000 $ pour certains de ses modèles), et que nous enregistrions 11 millions d’unités alors que ‘l’ancienne norme’ était de 16 millions d’unités".
"Les déclarations de faillite personnelle augmentent rapidement", titrait aussi le Wall Street Journal. C’est ainsi que fonctionnent les dépressions. Il faut du temps avant que les gens se retrouvent à court d’argent et à court d’options. Ensuite, ils abandonnent… déclarent forfait… et reprennent le cours de leur vie.
C’est vrai aussi pour le marché immobilier. Les gens tiennent bon. Ils attendent. Ils espèrent que les prix vont grimper. Et finalement, ils abandonnent. C’est à ce moment que les prix baissent vraiment. Ce n’est pas encore arrivé. La dépression est encore jeune ! David Rosenberg, à nouveau :
"On pourrait penser que parmi tous les secteurs qui devraient profiter des largesses du gouvernement, l’immobilier arriverait en tête — mais en novembre, les ventes de nouvelles maisons avaient baissé de 11% par rapport à novembre dernier".
"Ils vivent uniquement grâce aux bons d’alimentation", titre encore le New York Times. Aux Etats-Unis, ils sont 39 millions — un chiffre record — à recevoir des bons d’alimentation. Pour certains, il n’y a rien d’autre. Ils sont arrivés au bout de leurs indemnités chômage. Ils ont dépensé toute leur épargne. Ils ont épuisé leurs parents et amis. Il ne leur reste plus que le gouvernement américain.
▪ Depuis que nous avons annoncé notre nouvelle Transaction de la Décennie, nous avons reçu un certain nombre de réponses. Peu d’entre elles remettent en cause notre idée de vendre les bons du Trésor US. Richard Koo n’est pas d’accord ; il pense que le marché des Treasuries va se maintenir, comme cela a été le cas au Japon. Mais nous pensons que le temps (sans parler de l’argent) est compté pour les titres du Trésor aux Etats-Unis ET au Japon.
Non, la plupart des commentaires concernaient l’autre côté de notre recommandation : achetez des actions japonaises. Peu approuvent. Nous nous sentons donc solitaire et isolé… exactement comme nous aimons… jusqu’à ce que nous recevions ceci de Byron Wein. L’une de ses surprenantes prédictions pour 2010 :
"Le Japon enregistrera la meilleure performance au monde parmi les grands marchés industrialisés à mesure que sa devise s’affaiblit et que ses exportations s’améliorent. Les investisseurs se concentreront sur les valorisations attrayantes de dizaines d’entreprises de taille moyenne sur un marché qui se vend au quart de son sommet de 1989. Le Nikkei 225 dépassera les 12 000 points".
▪ Pourquoi sommes-nous revenu aux Etats-Unis ? Durant 15 ans, nos enfants nous ont suivi. Désormais, c’est nous qui les suivons.
L’une des surprises, en tant que parents de grands enfants, c’est de voir à quel point nous sommes impliqués dans les vies de nos rejetons. Nous pensions qu’ils quitteraient le domicile familial et point à la ligne. Le nid serait vide. Mais il n’a fait que changer… la maison est devenue un hôtel. Ils vont. Ils viennent. Ils ont besoin de conseils (mais ils ne veulent pas de suggestions). Ils ont besoin d’aide pour ci. Ils leur faudrait un coup de main pour ça. Ils ont quelque chose à récupérer… quelque chose à déposer. Ils se demandent ce qui est arrivé à leur veste en cuir. Ils veulent que leur père jette un coup d’oeil à ce contrat. Ils ont une chose très personnelle à confier à leur mère.
Non que nous nous plaignions. Au contraire, nous sommes ravis. Simplement, nous sommes surpris.