La Chronique Agora

La plus grande illusion de l'Ere de la Bulle

** Nous avons appris que Ben Bernanke et Tim Geithner s’était précipités à Los Angeles vendredi dernier. S’ils peuvent ressusciter une économie mondiale tout entière… pourquoi pas le "Roi de la Pop" ?

* Les fans sont pleins d’espoir, mais à la Chronique Agora, nous avons une piètre opinion de leurs efforts. Nous admirons les réussites de la science et de la technologie — mais quant aux travaux des économistes et des banques centrales, eh bien… nous attendrons de voir ce qu’ils donnent.

** Mais reprenons la plus grande illusion de l’Ere de la Bulle — une illusion si profondément enracinée qu’il faudra plus qu’une bourrasque pour la déraciner.

* Nous parlons de l’idée selon laquelle les bureaucrates gouvernementaux sont mieux placés que le libre-échange pour répartir les capitaux. Tout le monde semble en être persuadé. On permet à une poignée d’économistes — qui ont échoué à un test critique, puisqu’aucun d’entre eux n’a vu arriver le tsunami boursier de l’automne dernier — de diriger le flot des milliers de milliards de dollars d’épargne. Ils ont déjà mis en jeu plus de 12 000 milliards de dollars. Pour l’instant, ils nient qu’il y ait besoin de nouveaux "stimulants", mais ça va probablement changer.

* 12 000 milliards de dollars, ça fait beaucoup d’argent. En tenant compte de l’inflation, c’est toujours plus du double de ce que les Etats-Unis ont dépensé durant toute la Seconde Guerre mondiale. Mais il ne s’agit pas uniquement d’argent… c’est l’avenir de l’économie mondiale qui est en jeu.

* En deux mots, les empêcheurs de tourner en rond pensent qu’ils peuvent emprunter jusqu’à sortir de la dette. Si vous affirmez que le principal problème des Etats-Unis est la dette, ils ne vous contrediront pas. Mais ils pensent pouvoir régler ce problème en empruntant des milliers de milliards supplémentaires.

* Nous avons affirmé à de nombreuses reprises qu’ils échoueront. Nous rions en les voyant construire des parcs à chiens… renflouer des entreprises égarées… et verser d’énormes primes aux dirigeants de Wall Street. Mais ce ne sont là que les défauts évidents. Plus en profondeur, dans le coeur sombre et corrompu de l’économiste gouvernemental, se trouve une vanité fatale.

* Nous savons grâce à l’expérience du 20ème siècle que Friedrich Hayek avait raison. Il appelait cela "la Vanité Fatale" : l’idée que les planificateurs centraux travaillant pour le gouvernement sont dépourvus de péché et d’erreur. Il écrivait cela au début du siècle… lorsque le national-socialisme et le communisme étaient encore populaires.

* A présent, nous savons : la planification centrale économique ne fonctionne pas. Partout où on l’a essayée, un désastre s’est ensuivi. Plus les bureaucrates planifiaient, plus ils s’enfonçaient dans le pétrin. Et à présent, nous sommes censés croire que la planification centrale sauvera le monde de l’Ere de la Bulle. Telle est la grande illusion attendant d’être mise à bas. Comme ce sera amusant de la voir s’effondrer !

* Quant à ce pauvre Michael Jackson… qu’il repose en paix.

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