La Chronique Agora

La dette émergente devient tendance

▪ Jouez le découplage, la montée des devises et des matières premières. Les pays émergents multiplient les émissions de bons du Trésor. Etats-Unis, France, Grande-Bretagne… ne sont plus les seuls à imprimer à tout-va des obligations. A la différence que les émergents vont bien et que leur dette est plus intéressante pour l’investisseur.

6,9% pour le coupon de l’obligation à 10 ans indienne, 3,75% pour la française, cela donne, in fine, des performances différentes pour l’acheteur. Entre janvier et mi-novembre, la performance de la dette émergente en devise locale dépassait les 22%, avec de fortes disparités régionales (34% pour l’Amérique latine, 7% pour l’Asie).

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Alors que la majorité des investisseurs perdent leur temps (et leur argent !) sur les marchés actions… sur le marché des changes se joue un tout autre jeu, avec des règles bien différentes !

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Certes, 2009 restera une année à part. Mais prenez sur une période plus longue : depuis fin 2001, la dette émergente locale fait ressortir un rendement annualisé de 13,38%, contre 5,66% pour la dette américaine et -1,30% pour les actions du S&P 500 ! De l’avis de JP Morgan, la dette émergente est la prochaine classe d’actifs sur laquelle investir.

Il y a de quoi faire parmi les 7 900 milliards de dollars, soit 16% de la dette souveraine mondiale, selon l’agence Moody’s. Qui en achète ? Les pays émergents eux-mêmes. Alexandre Ris, de Pictet, cite la Colombie, capable d’absorber ses propres émissions. "Les fonds de pension des pays émergents ont un énorme potentiel", explique-t-il. Le fonds de pension chilien représente presque 60% du PIB, celui du Brésil plus de 20%.

▪ Parmi les pays développés, le principal investisseur en dette émergente est le Japon, qui en a pris pour 37,4 milliards de dollars depuis 2004, selon JP Morgan. Deux fois plus que les investisseurs américains et européens réunis. La dette émergente retrouve de l’intérêt auprès des fonds de couverture, de pension ou de placement des pays développés, où le monétaire ne rémunère plus, la dette est peu attrayante, voire risquée — voyez la Grèce.

"Les pays émergents ont des situations presque plus saines que certains pays développés", rétorque Jean-Marie Mercadal, d’OFI Asset Management. En théorie, voilà qui ne sert pas l’investisseur prêt à prendre des risques pour plus de rémunération. Cette amélioration signifie que les primes de risque devraient diminuer.

▪ Evitez les plus fragiles
Evitez les petits émetteurs, avec un marché peu liquide, et les plus fragiles. L’Ukraine mal en point, l’économie mexicaine, qui souffre de son couplage avec les Etats-Unis, restent risqués. Plus que des pays comme la Chine, le Brésil ou l’Australie, qui connaissent une croissance enviable, ont une réserve de consommateurs moins endettés que nous, sont assis sur des réserves de changes massives ou de matières premières, ne sont pas menacés par leur dette ou leur déficit publics.

En outre, même si certains pays émergents la repoussent, "l’appréciation inévitable des devises est un facteur de performance dans les années à venir",explique Alexandre Ris. "Voilà qui rend la classe d’actifs encore plus intéressante pour les deux prochaines années".

Faut-il investir sur la dette émergente libellée en dollars ou en devise locale ? Depuis 2001, la seconde affiche une performance supérieure à la première (10,87% de rendement annualisé, contre 13,38%).

"L’utilisation d’actifs en devises locales réduit le risque",explique Abdallah Guézour, gérant chez Schroders. "Prendre de la dette en monnaie locale, qui réagit aux nouvelles locales, permet de se diversifier par rapport aux pays développés", ajoute Alexandre Ris, et de jouer l’évolution d’un pays autrement que par sa devise, plus volatile. Cette classe d’actifs n’est pas dénuée de risques.
[NDLR : Comment investir sur la croissance des pays émergents ? Pour vous y aider, retrouvez des conseils concrets et clairs toutes les semaines dans MoneyWeek : il suffit de vous laisser guider…]

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