La Chronique Agora

L’indice SuperCore vous ment !

Inflation et SuperCore

Une nouvelle métrique de prix frauduleuse pour ceux qui vivent dans la rue et qui ont faim et froid.

L’inflation s’enflamme. Le média politique américain Breitbart rapporte :

« Les économistes s’attendaient à une augmentation de 3,0 % d’une année sur l’autre. L’augmentation des prix sur 12 mois était de 3,4 % en décembre.

Le taux de base annualisé sur 6 mois est passé de 3,2 % à 3,6 %. Ces deux chiffres indiquent une tendance à la hausse de l’inflation, bien au-delà du niveau que la Fed considère comme compatible avec une économie saine.

Le taux annualisé sur un mois est de 4,8 %, ce qui donne une idée de l’ampleur de l’inflation mensuelle. En d’autres termes, si l’inflation devait se poursuivre au même rythme qu’en janvier pendant 12 mois, l’inflation annuelle serait de 4,8 %. »

Mais attendez. La Fed dispose d’une nouvelle méthode frauduleuse pour mesurer l’inflation. On l’appelle le « SuperCore CPI ». Il ne tient pas compte de la nourriture. Ni de l’énergie. Ni du logement. Cette information n’est donc utile qu’aux sans-abri qui ne mangent pas et n’achètent pas de carburant.

Le « SuperCore CPI » était censé, en tous cas selon nous, fournir un chiffre convenable, et sérieusement trompeur. Il semble toutefois que quelque chose n’ait pas fonctionné. Le dernier relevé est supérieur à 8 %.

Mensonges, maudits mensonges…

Mais les statistiques mentent toujours. Surtout celles avec des décimales. C’est une chose d’affirmer que « les prix à la consommation ont augmenté d’environ 20% par rapport à 2020″. Il y a une part de dure vérité dans cette affirmation. Mais un CPI de 4,8 % (annualisé à partir des chiffres de janvier) est une mauvaise nouvelle. On a l’impression d’avoir saisi quelque chose… à la décimale près. Alors qu’en réalité, on ne sait rien du tout. Si les données entrantes ne sont pas bonnes… il est logique que les données sortantes ne le soient pas non plus.

Ces derniers jours, nous nous sommes intéressés à l’ »inflation », qui se trouve être bien plus qu’un simple phénomène monétaire, et est bien plus difficile à mesurer. Plusieurs économistes, par exemple, pensent que la hausse des prix de 2022 était exclusivement due à l’impression de billets de 2020-2021. Clair et simple. La Fed imprime des billets, les prix augmentent.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les hausses de prix que l’on observe aujourd’hui sont le reflet d’une inflation bien plus insidieuse… persistante… impitoyable… et pas du tout sujette aux décimales.

Nous avons vu que les fédéraux engendraient de l’inflation simplement en dépensant plus d’argent. Les déficits fédéraux grignotent l’épargne et les dépenses de l’économie réelle. Le gouvernement prend de l’ampleur, mais la production réelle baisse. Les prix s’élèvent, vu qu’il y a moins de biens et de services à acheter.

De même, le marécage toujours plus vaste des réglementations et des contrôles gouvernementaux ne laisse que peu de place à l’économie traditionnelle… ce qui entraîne une hausse des prix pour la production restante.

Des prix qui s’élèvent encore et encore

Récemment, nous avons examiné le phénomène de l’ »inflation » sous l’angle de l’effondrement des civilisations selon Joseph Tainters. Les gens relèvent les défis – réels ou imaginaires – en appliquant le pouvoir du gouvernement. Lois, réglementations, politiques… année après année, elles s’additionnent. Le Registre fédéral enregistre le taux de changement… avec environ 86 000 nouvelles pages de règlement chaque année. Chacune de ces pages est comme la proverbiale goutte d’eau sur le dos du chameau. Les genoux du pauvre animal finissent par fléchir.

Donald Trump avait promis d’alléger la pauvre bête d’une part de son fardeau. Et lors de la première année de son mandat présidentiel, le nombre de nouveaux règlements a diminué. Mais c’est parce qu’il a fallu du temps à la nouvelle équipe pour mettre son programme en route. Au cours de la dernière année de l’administration Trump, le Registre fédéral était plus volumineux que jamais, de nouvelles règles et réglementations arrivant en masse.

Les régulations et les dépenses accrues ont le même effet. Elles forcent les individus à faire des choses qu’ils ne veulent pas faire, elles récompensent les groupes de complices privilégiés, les lobbyistes, ou encore les donateurs politiques, au détriment des autres. Les constructeurs automobiles pourraient se convertir à la construction de voitures électriques pour répondre à des objectifs politiques. Edmonds, site US en ligne dans le domaine de l’automobile, titre :

La Californie impose les voitures électriques pour 2035

Le résultat ? Une baisse dans la production des voitures que les gens veulent vraiment, et une hausse de prix.

Dans une économie honnête, les prix devraient baisser… puisque les producteurs ont amélioré leurs techniques. Mais dans un empire dégénéré, corrompu par de la fausse monnaie prêtée à de faux taux, ils augmentent… car le gouvernement réduit l’offre de biens et de services tout en augmentant l’offre de monnaie et de crédit.

Le vrai prix à payer

Combien coûtent ces régulations ? Nous avons posé la question à une IA :

« En 2012, le coût estimé des réglementations du gouvernement fédéral américain était d’environ 2 028 Mds$ (en dollars de 2014). Ce montant équivaut à 12 % du PIB. Ces coûts réglementaires impactent divers aspects des décisions commerciales, y compris l’embauche, les salaires, les dépenses en capital et les dividendes. Pour une entreprise américaine moyenne, le fardeau annuel des coûts réglementaires s’élève à 233,182 $, ce qui représente 21 % de la masse salariale moyenne.

De plus, une étude menée par le Mercatus Center de l’Université George Mason indique que l’accumulation de règles au fil des décennies a ralenti la croissance économique, entraînant une perte estimée de 4 000 Mds$ du PIB américain en 2012 (si les réglementations étaient restées au niveau de 1980). »

Forbes rapporte :

« Le Competitive Enterprise Institute a noté qu’en 2015, le gouvernement a publié plus de 80 000 pages de règlements, dont 76 règles ‘majeures’ dont la mise en œuvre a coûté plus de 100 M$. Il estime que le coût s’élève à 1 900 Mds$, soit plus que les impôts perçus par le gouvernement fédéral. »

Mais une grande partie des coûts ne peut pas être comptabilisée du tout. Aucun 6… aucun 7… aucun 8 après la virgule n’est révélateur. Il y a la frustration d’essayer de se conformer à des règles absurdes, à la paperasserie, à la bureaucratie et aux retards. Il y a les esquives et les solutions de contournement auxquelles les gens ont recours pour essayer de les éviter. Et il y a les entreprises qui ne sont jamais créées, les carrières qui ne sont jamais entreprises, les innovations qui ne sont jamais tentées.

La situation est encore pire pour les victimes de l’industrie de la puissance de feu soutenue par le gouvernement. Les réfugiés occupent les autoroutes. Les amputés remplissent les hôpitaux et les cliniques de rééducation. Les morts remplissent les cimetières.

Et que faire de tout cela ?

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