La Chronique Agora

En marche vers le début de la fin

krach en marche vers début de la fin

Officiellement, le grand marché haussier des actions entamé en 2009 a pris fin. Lentement mais sûrement, l’argent sorti du néant va retourner au néant.

Les indices européens et asiatiques avaient déjà décroché. Il restait les indices américains. Cette fois, c’est désormais acquis pour la plupart des analystes techniques, le S&P 500 a lui aussi cassé sa tendance haussière débutée en 2009.

Pour le moment, les dégâts sont assez limités. Le S&P 500 n’a chuté que de 9,3% depuis son sommet et le Nasdaq de 12%.

Certes, les marchés ont déjà connu de telles alertes en 2011 (-20%) et en 2016 (-15%). Pour enrayer les chutes, il a fallu en 2011 que la Fed revoit sa politique monétaire et en 2016 que Trump annonce un énorme allègement d’impôts. Aucune bouée de sauvetage de la sorte ne semble cette fois à portée de main.

Conservons à l’esprit que les actions chutent alors même que la Banque centrale européenne, la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre injectent encore l’équivalent de 200 milliards de dollars par mois d’argent factice.

Sont spécialement massacrées les actions américaines des promoteurs immobiliers (-34%), du secteur de l’infrastructure (-30%) et des grandes banques (-15%), ce qui est plutôt un mauvais présage.

Les FAANG sont pour le moment relativement épargnées malgré leurs folles valorisations. Quant à Tesla ou Netflix, elles semblent encore en lévitation, Netflix affichant un ratio cours sur bénéfice de 103.

Bref, ce marché baissier en a encore « sous le pied ».

Pour remettre tout cela en perspective, voici à quoi a ressemblé pour le S&P 500 la descente aux enfers du krach des valeurs internet.

Plus de deux années de baisse et -40%…

Et voici ce qu’a donné le krach des crédits subprime :

Un peu moins de deux ans de baisse, mais une chute encore plus violente, -50%.

Ce qui nous attend désormais devrait être pire. L’endettement, le levier, est supérieur à celui qui prévalait en 2000 ou 2008 et les banquiers centraux ont déjà émis des milliers de milliards de monnaie pour soutenir les marchés.

L’argent sorti du néant va retourner au néant et il sera confirmé que « l’effet richesse » n’est que du vent.

Mais comme vous le voyez, le retour au néant prendra un peu de temps.

Dans de tels marchés, vous pouvez tirer votre épingle du jeu si vous êtes un trader averti.

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