La Chronique Agora

L’Italie, c’est fini… pour le moment

Italie

La nouvelle crise monétaire et financière n’est plus imminente. L’Italie est sans gouvernement. Aucune décision ne sera prise avant de nouvelles élections. L’incendie ne fera donc que couver jusqu’à la prochaine alerte.

Le commissaire européen, Günther H. Oettinger, a indiqué que « les marchés financiers apprendraient aux Italiens pour qui voter ».

Monsieur Oettinger s’est donc immédiatement rendu très antipathique, desservant son camp, celui des parasitocrates. En plus, il a tort. Le rôle des marchés financiers n’est pas d’apprendre aux gens à voter. Le rôle des marchés est, en principe, de fixer les prix et notamment le prix le plus important : celui de l’argent.

Les gens élisent des gouvernements qui votent des dépenses. Si leurs dépenses sont excessives, les gouvernements peuvent décider d’emprunter au prix décidé sur les marchés ou de créer de leur propre monnaie pour faire croire qu’ils ont de l’argent. Tout ceci est le problème des Italiens.

Mais les choses ne fonctionnent plus comme cela.

Monsieur Oettinger et sa clique ont organisé une escroquerie financière d’une ampleur internationale. Les taux d’intérêt ne se décident pas sur les marchés financiers en confrontant l’offre d’épargne et la demande de crédit. Ils sont trafiqués à la baisse par la Banque centrale européenne et des millions d’épargnants sont privés de rendements normaux depuis 10 ans.

Quelle cryptomonnaie a l’appui d’IBM, du cabinet d’audit international Deloitte, de Jim Rickards… et devrait connaître une hausse fulgurante au deuxième trimestre 2018 ?

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Les taux auxquels l’Italie peut s’endetter n’ont jamais été historiquement aussi bas, même avec cette hausse récente.

Au taux de 1990, l’Italie n’aurait jamais pu autant s’endetter.

Au taux de 2011, elle aurait fait faillite depuis longtemps.

Le vrai problème de l’Italie et de l’euro

Les taux d’intérêt ne se forment plus en confrontant l’offre d’épargne et la demande de crédit. Ils dépendent des politiques monétaires et du prix de la création de crédit fixé par les banquiers centraux.

Depuis que le créditisme a été instauré, l’épargne est devenue inutile. Les banques détiennent le privilège de créer du crédit à volonté dans la seule limite d’une certaine proportion de leurs fonds propres : de 20 € à 30 € de crédit pour 1 € de fonds propres.

La création de crédit a remplacé la création monétaire classique.

Le problème est que les banques détiennent aussi en otage les dépôts.

Ainsi lorsqu’un établissement bancaire se retrouve en difficulté pour avoir trop prêté à de mauvais payeurs, il appelle au secours sa banque centrale et le gouvernement en place, en faisant valoir qu’il ne peut pas faire faillite car cela conduirait à flouer ses déposants.

Comme par ailleurs les nombreux déposants d’une banque trop grosse pour faire faillite sont aussi électeurs, le gouvernement vole à la rescousse en faisant payer l’ensemble des contribuables.

Les banques italiennes sont à la fois trop grosses pour faire faillite (beaucoup de déposants-électeurs), gorgées de créances douteuses (le plus fort taux en Europe derrière la Grèce et Chypre), d’obligations souveraines de l’Etat italien.

Si les taux montent, les créances douteuses se transformeront en pertes sèches, les autres banques européennes seront contaminées.

Il faudra bien en venir au plan de William White, l’économiste de l’OCDE : dire que ce qui ne peut pas être payé ne le sera pas et faire défaut.

Nos dépôts bancaires et notre épargne financière ne s’en sortiront pas indemnes.

En attendant le prochain épisode, l’or coté en euro a réagi comme il se doit à ce début de crise : à la hausse. En revanche, personne ne semble encore croire à un développement mondial car ni l’or ni le bitcoin n’ont progressé à la hausse, exprimés en dollar.

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