▪ Au cours des ans, nous avons entendu des dizaines de théories et d’approches différentes de l’investissement. Pour autant que nous puissions en juger, elles fonctionnent quasiment toutes… par moment. Ceci étant dit, quand on investit dans un marché où les prix ont été multipliés par 17 (si l’on en juge par l’indice Dow Jones) au cours des 32 dernières années, toutes les approches ou presque devraient montrer des résultats positifs.
La véritable mise à l’épreuve d’un système d’investissement, c’est quand les prix baissent sur une période prolongée |
La véritable mise à l’épreuve d’un système d’investissement, c’est quand les prix baissent sur une période prolongée. Parce qu’alors… rien ou presque ne fonctionne !
Mais notre but aujourd’hui est de vous parler de l’investissement tel que nous le comprenons. Ce qui, en soi, vaut un avertissement. Beaucoup de gens sont bien plus doués que nous, techniquement, en matière investissement. Nous nous intéressons au sujet parce que c’est notre métier. Et nous essayons de le comprendre de la manière la plus simple possible… parce que nous ne voulons pas passer beaucoup de temps sur les détails pratiques. Malgré tout, nous avons beaucoup pensé aux théories sous-jacentes.
C’est pour cette raison que l’Hypothèse des marchés efficients était si attirante. Les théoriciens nous disaient qu’il n’y avait aucun sens à tenter de chronométrer ou battre le marché… et que nous avions autant de chances de gagner de l’argent en jetant des fléchettes sur une page du Wall Street Journal qu’en faisant des analyses difficiles. Nous nous satisfaisions d’une telle idée : nous aimons jouer aux fléchettes.
Mathieu Lebrun fait encore des étincelles ! Ces deux super-performances suivent une première plus-value de 100% empochée début 2015… … ou, en termes plus concrets, si vous aviez investi ne serait-ce que 1 000 euros dans chacun des conseils de Mathieu, vous auriez aujourd’hui 3 420 euros de gain, en quelques jours à peine. Comment en profiter vous aussi ? Cliquez ici pour tous les détails. |
Comme nous étions heureux, en ces jours d’innocence naïve ! Puis nous avons découvert la vérité : le travail et la discipline rapportent, en matière d’investissement — comme dans quasiment tous les autres domaines.
Tout de même, cela fait partie de la perversité de l’investissement : un peu de travail est probablement pire que pas de travail du tout. Il s’avère que lancer des fléchettes sur une page du Wall Street Journal donne de meilleurs résultats que ce que font la plupart des gens.
▪ Comment est-ce possible ?
C’est simple. Quand on fait seulement un peu attention, on se laisse entraîner par les modes et les caprices du monde financier. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, on porte la même chose que tous les autres investisseurs… et on profère les mêmes opinions. C’est à ce moment-là qu’on obtiendra les pires rendements possibles. On achète trop haut… et on vend trop tard. On se retrouve au bas de la chaîne alimentaire financière… un phoque bien gras au milieu d’un océan de requins.
Depuis 1980, 320 entreprises ont été sorties du S&P 500 parce qu’elles étaient en détresse |
Les preuves montrent qu’il est difficile de survivre, pour un investisseur « standard » — sans parler de faire des progrès financiers. Les moyennes masquent les risques et les dégâts. C’est parce que les indices boursiers éliminent les perdants. Depuis 1980, 320 entreprises ont été sorties du S&P 500 parce qu’elles étaient en détresse. Deux tiers de toutes les valeurs du Russell 3000 ont sous-performé l’indice, et 40% de toutes les valeurs ont enregistré des rendements absolus négatifs au cours de leur vie.
Même les pros ont du mal à « battre le marché ». En 2014, le S&P a pris 12%. Le hedge fund moyen a stagné. Au cours des six dernières années, le S&P 500 a grimpé de 160%. Et les hedge funds super-malins ? De 41%.
Que peut faire un investisseur ? Pour commencer, les preuves suggèrent fortement que les actions battent les obligations à long terme. Au cours des 100 dernières années, les investisseurs boursiers ont engrangé un rendement annuel moyen de 7% environ. Rien d’autre — qu’il s’agisse du cash, de l’or, de l’immobilier ou des obligations — ne s’en est approché.
Evidemment, comme nous le soulignons souvent, les performances passées ne préjugent en rien des performances à venir. La plupart des gains de ces 100 dernières années ont été réalisés lors des 30 dernières de ces années. Lesquelles trois décennies ont été marquées, voire défigurées, par une colossale inflation du crédit que nous n’avons que peu de chances de revoir…
Le mot d’ordre ? Prudence !