La Chronique Agora

Des investissements pour les téméraires

investissement

Et si les investissements paisibles avaient définitivement été éradiqués de la planète au profit des investissements pour aventuriers ou téméraires ?

São Tome, son cacao, ses palmeraies… Une île posée sur l’équateur, dans le golfe de Guinée, à plus de 200 km des côtes. L’île est l’un des rares pays d’Afrique à ne pas demander de visas. Sorti en 1990 de 15 ans de communisme (avec cependant quelques rechutes sporadiques et coups d’Etat), São Tome s’ouvre maintenant au tourisme.

Le visa est aux bipèdes ce que les droits de douanes sont aux marchandises. Pas de visas et des formalités réduites aident au tourisme, de même que l’absence de barrières douanières favorise le commerce.

Dans la pratique, le tourisme est encore très embryonnaire, le bétonnage inexistant, le cacao, l’huile de palme et le café semblent être les principales activités.

Visiblement, les bovins ne s’intéressent pas aux cacaoyers

Découverte en 1470 par les Portugais, l’île était inhabitée, comme Madère. Les Portugais y importèrent des esclaves africains pour cultiver la canne à sucre. Trois siècles et demi plus tard, des gisements de pétrole auraient été découverts en 2011, mais depuis, pas un baril n’est sorti. Baleines et tortues ne sont pas dérangées.

Un obstacle sur la route de la croissance éternelle ?

El Pico, une des montagnes caractéristiques de São Tome

Ha, mais c’est vrai, j’oubliais, les marchés financiers.

São Tome est réservée aux investisseurs très aventuriers… Sur les marchés financiers, se retrouvent les investisseurs plus conventionnels. Mais là aussi, il se pourrait que ces investisseurs discernent un obstacle.

Qu’est-ce qui trouble ces investisseurs ?

Les Echos du jour identifie cinq facteurs qui feraient peur :

  1. La guerre commerciale (les taxes douanières)
  2. Son effet sur les consommateurs américains
  3. La reprise qui s’essouffle en Europe
  4. La chute des valeurs technologiques
  5. Les tensions sur les banques (les taux d’intérêts qu’elles se facturent entre elles qui grimpent, signe d’une méfiance mutuelle)

En 2011 et 2016 aussi, les investisseurs ont eu la frousse, mais cela n’a pas empêché les marchés de grimper le « mur de la trouille ». Et cette fois ?

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Comme le fait remarquer mon collègue Nick Hubble, « l’obligation Telecom Italia, qui arrive à échéance en 2022 et dont la notation par les agences comme Moody’s et Fitch est basse, se négocie à un taux de 0,739%. Les bons du Trésor US qui arrivent à échéance en 2022 ont un rendement d’environ 2,5%. ».

Et comme le dit Bill Bonner, tout le monde sait que les marchés sont surévalués, que cette hausse est la plus longue de l’histoire boursière, que les taux d’intérêt sont à des niveaux anormaux.

Tout le monde sait tout cela, mais tout le monde ignore la seule information qui a de la valeur : quand aura lieu le grand retournement.
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A São Tome, un terrain très bien placé en bord de mer se négocierait aujourd’hui 50 000 € l’hectare, selon le gérant d’un complexe hôtelier. Un journal local propose un terrain de 55 ha à « 10 minutes à pied » de la mer avec trois bâtiments anciens à rénover pour 350 000 €. 10 minutes à pied par un autochtone avec une machette (qui remplace notre bâton de marche) sont équivalentes à 20 minutes pour un Européen en condition physique normale…

La bulle financière aurait-elle donc contaminé cette île aussi alors que le crédit n’y est pourtant pas vraiment développé ? Dans les deux cas, pour acheter du foncier, il faut aussi avoir vraiment confiance dans le droit de propriété insulaire et dans la croissance future du tourisme.

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