La bulle enfle et enfle, basée sur des actifs de plus en plus fous et financée par la fausse monnaie des banques centrales – mais il serait dangereux de confondre cet emballement avec de la richesse réelle…
Le seul moyen d’empêcher le monde bullesque d’éclater, actuellement, c’est d’y insuffler plus d’air. Suite à quoi la bulle augmente… et les investisseurs deviennent encore plus fous.
Le premier idiot venu – fut-il gouverneur de la Fed – peut voir que cela finira mal. Cependant, les dégâts seront bien plus profonds et plus durables que le réalise la plupart des gens.
« Investir » dans une paire de baskets n’est pas la même chose que construire une usine. Le promoteur n’apprendra pas à fabriquer des outils de précision ou à couler du béton. Personne n’ira pointer pour aller travailler dans la semelle.
Quant aux « investisseurs » qui passent leur temps à étudier « l’investissement », ils ne découvriront pas comment ajouter de la richesse réelle en fournissant plus de biens et de services ; ils soustrairont de la richesse en allouant des capitaux limités à des projets qui ne mènent à rien.
L’argent bizarre de la Fed est peut-être illimité – mais qu’on le veuille ou non, ce n’est pas le cas des choses nécessaires pour créer de la richesse réelle.
Du temps, de l’attention, de l’énergie, de l’organisation, des compétences, de l’épargne, de l’innovation, de l’intelligence, des matières premières, de l’espace – si vous les « investissez » dans la construction d’une pyramide, vous obtenez une pyramide.
Mettez-les au travail pour fournir des actifs dérivés d’une basket fractionnée… et c’est ce que vous obtiendrez.
Une catastrophe se profile
En dépit de toutes les recherches et théories sur la grandeur et la décadence des civilisations, le schéma de base est très simple : plus on dépense de ressources (dont les gens et le temps) pour des choses n’ayant aucun sens, plus les gens s’appauvrissent.
Nous nous demandons de quelle manière les mauvais investissements – générés par les politiques crétines de la Fed – finiront par être corrigées.
« En catastrophe », telle est la réponse.
Les élites contrôlent le gouvernement. Elles bénéficient des politiques qui encouragent les mauvais investissements (parce que cela transfère la richesse de la masse vers les poches de quelques-uns). Les mauvais investissements continuent.
Dans le secteur privé, au moins, les idiots gâchent leur propre argent. Toute l’affaire pourrait être corrigée rapidement – en quelques minutes, une fois que M. le Marché a appelé la police.
Dans le secteur public, en revanche, ce sont les décideurs eux-mêmes qui se déchaînent.
On a appris il y a quelques jours qu’Alexandria Ocasio-Cortez (AOC) voulait créer un « escadron du climat », financé par le contribuable. Le but serait de recruter quelque 1,5 million de soldats civils afin de mener la bataille pour la Terre. Notre planète se réchauffe, selon AOC ; les nouveaux chevaliers du climat empêcheront cela.
Tout ce que veut AOC est déjà en place au moyen de dizaines de programmes fédéraux. Mais pourquoi pas un de plus, après tout ?
S’il est lancé, cet « escadron du climat » durera éternellement… Et aussi longtemps que l’impression monétaire se poursuit, il en ira de même pour les mauvais « investissements ».
On comptera les cadavres plus tard.