La Chronique Agora

Investissement énergétique : l’électricité n’est pas un avantage acquis

▪ Si vous êtes récemment parti en voyage, il y a de grandes chances que vous ayez pris votre passeport, de l’argent et votre billet d’avion, vous avez dû aussi remplir votre sac… de chargeurs. Celui pour votre téléphone, celui pour votre tablette, celui pour votre appareil photo… En quelques années, nos appartements ont aussi été envahis par des fils, des rallonges, des triples voire quadruples prises. Une tendance qui ne va pas s’arrêter là…

Une récente étude publiée par l’Union européenne anticipe une production massive de voitures électriques à partir de 2020. A cela il faut ajouter la multiplication des objets connectés, intelligents ou tout simplement électroniques dans nos maisons, voitures, transport etc. Rien qu’en France, nous devrions être envahis par 50 milliards de ces objets connectés d’ici 2020.

Et pour l’alimenter tout ceci, il faut… de l’électricité (je ne vous apprends rien), beaucoup d’électricité. L’Agence internationale de l’Energie (EIA) estime ainsi que la consommation mondiale d’électricité va doubler entre 2008 et 2035, sous l’influence bien sûr de l’augmentation de la population mais surtout de l’explosion de nos besoins.

▪ Nouveaux usages de la fée électricité
Outre l’augmentation de la demande, les usages de cette électricité vont eux-aussi évoluer. Prenons un seul exemple : les voitures électriques ou hybrides. Si, comme je le pense, ces véhicules sont bien amenés à se multiplier dans les années qui viennent, il va falloir mettre en place des infrastructures adaptées telles des stations de rechargement non seulement le long des réseaux routiers mais aussi dans les garages et les habitations.

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Un conseiller de la CIA révèle le plan qui prépare en secret l'avènement de
LA "MONNAIE FANTÔME"

Selon cet expert, la fin du système monétaire mondial est déjà programmée et pourrait avoir lieu d'ici mars 2015.

S'il a raison, les marchés boursiers pourraient être divisés par deux, l'épargne individuelle partirait en fumée, les faillites bancaires se multiplieraient… et des millions de gens perdraient TOUT.

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Ce qui induit tout un nombre de questions : si vous et vos voisins décidez de recharger votre voiture au même moment (le soir, en rentrant du travail ou en revenant de week-end), le réseau électrique de votre quartier pourra-t-il gérer l’afflux de demande ?

La question est loin d’être anecdotique. Les Etats-Unis, dont le réseau électrique est certes loin d’être un modèle, sont régulièrement frappés par des pannes de courant, souvent dues à un excès de demande (par exemple pendant les épisodes de fortes chaleurs ou de grands froids). Quand climatiseurs ou chauffages se mettent à fonctionner tous ensemble, le réseau électrique ne suit pas. Et il ne suivra pas non plus quand nous rechargerons tous nos voitures ou nos deux-roues.

Il est donc indispensable de revoir et de repenser nos prévisions de consommation électrique quotidienne. La demande sera plus forte le matin et en journée dans les quartiers commerciaux d’affaire, et plus importante le soir dans les zones plus résidentielles. Il faudra aussi anticiper d’autres demandes saisonnières comme l’explosion de la demande électrique dans les régions touristiques au moment des vacances.

Cette évolution des besoins n’a pas échappé aux Etats et aux grands acteurs du secteur de l’énergie. En Europe, le projet DATA SIM, regroupant neuf partenaires européens et doté de 2,3 millions d’euros, se propose ainsi d’établir de nouveaux modèles de consommation d’électricité. L’objectif étant de mieux comprendre les usages et les demandes… et d’adapter le réseau électrique.

▪ Quelles solutions à cette nouvelle demande ?
La ville intelligente — dont nous avons beaucoup parlé dans les lignes de La Quotidienne de la Croissance – est une des solutions possibles à ces problèmes d’approvisionnement en électricité qui se profilent. Prenant en compte de manière très fine les usagers et leurs habitudes, elle promet une adaptation du réseau aux besoins.

Les grands fournisseurs d’électricité misent beaucoup sur l’alliance de la ville intelligente avec leurs smart grids, ces réseaux intelligents qui ajustent en temps réel la production et la distribution d’électricité aux besoins.

Autre solution, qui fait moins plaisir aux fournisseurs d’énergie : revoir le réseau de production et de distribution d’électricité. Une solution rendue possible par le développement des solutions de productions individuelles d’énergie renouvelable.

Ce nouveau modèle, très local, entre en confrontation directe avec le système qui prédomine actuellement dans les pays industrialisés et la plupart des pays en développement, à savoir une source importante de production d’électricité (barrage, centrale à charbon, nucléaire etc.) et un réseau qui distribue ensuite cette électricité sur le territoire. Avec les inconvénients que cela implique (déperdition d’énergie ou encore nécessité d’entretenir le réseau).

Des entreprises font ainsi le pari que la production d’électricité va être complètement bouleversée dans les années qui viennent. L’association de batteries et autres solutions de stockage de l’énergie à des moyens de production d’électricité renouvelable pourrait rendre indépendant en énergie des habitations individuelles ou des quartiers.

Dans La Quotidienne PRO, nous avons misé sur un installateur de panneaux solaires américains qui propose justement ce genre de solutions et veut faire de chacun d’entre nous nos propres producteurs d’électricité.

De quoi envisager la nécessaire mutation de notre approvisionnement électrique dans les années qui viennent…

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