La Chronique Agora

Investissement en marchés émergents : pourquoi pas la Russie ?

▪ Sur quel marché émergent peut-on acheter des actions à moins de six fois les bénéfices et obtenir des rendements de 4% ?

Voici deux indices supplémentaires à propos du pays en question : la dette publique ne représente que 8% de l’économie (aux Etats-Unis, au Japon et dans l’Union Européenne ces pourcentages sont de plus de 100%) et le chômage n’est que de 6%.

La réponse est l’idée d’investissement préférée de Rob Marstrand…

J’ai rencontré Rob en Uruguay lors d’une conférence d’investissement où nous devions tous les deux prendre la parole. Nous étions tous deux sur la même longueur d’onde concernant les "meilleures idées d’investissements". La première idée par laquelle il commença fut ce mystérieux marché émergent préféré.

Rob Marstrand est chef stratégiste en investissement au sein du Bonner Family Office. De nationalité anglaise, il a selon moi le physique de Roger Moore dans les années 1973, lorsqu’il jouait James Bond. Avant de rejoindre le Bonner Family Office, Rob a travaillé pendant 15 ans chez le géant bancaire suisse UBS. (Comme moi, c’est un ancien banquier).

L’approche du Family Office est simple : penser à "ultra long terme" et appliquer une approche valeur. Le bureau se concentre sur l’international, recherche les tendances globales et vise les coûts bas. [NDLR : Intéressé par une telle démarche d’investissement ? La solution est ici…]

Rob préfère les marchés émergents dont un en particulier. Et voici la réponse à la question posée plus haut :

La Russie.

▪ La question, c’est… comment y investir ?
Il existe un grand nombre de façons d’investir en Russie et vous en connaissez déjà probablement une partie. Il y a le RSX, le tracker Market Vector Russia. En février 2009, j’avais conseillé d’investir en Russie et dans ce tracker en particulier, qui s’échangeait à l’époque à environ 12 $ et se dirigeait vers les 40 $. Investir en Russie lorsque cela devient très bon marché peut s’avérer très intéressant.

Un autre moyen est d’acheter les fameux "pétroliers russes" — Gazprom, Rosneft et Lukoil. Pure coïncidence, lorsque je suis rentré chez moi, le dernier numéro du Grant’s Interest Rate Observer était sur mon bureau. L’un des articles conseillait d’investir dans le secteur du pétrole russe, bon marché. Le trio ci-dessus présente des PER de 2,5, 6,2 et 4 respectivement. Quelle que soit la mesure que vous choisissez d’utiliser, les compagnies pétrolières russes sont super bon marché.

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Et tout le monde sait pourquoi elles sont bon marché. Grant’s explique : "tout d’abord, il y a le déficit si caractéristique de l’Etat inscrit dans la loi". On a suffisamment évoqué ce sujet. Puis il y a le problème de la gouvernance des entreprises… ou de son absence. Entre les voyous du gouvernement et les pirates des entreprises, il n’est guère surprenant que si peu de la valeur des actions russes revienne à l’actionnaire lambda.

Cependant tout ceci était également vrai lorsque le RSX est passé de 12 $ à 40 $. Ces facteurs n’ont pas empêché certains de gagner beaucoup d’argent en investissant dans les titres russes. Acheter des actions très bon marché rapporte — même en Russie.

▪ Et les fonds, alors ?
J’en arrive à ce que j’ai préféré dans le discours haussier de Rob à propos de la Russie : sa façon d’y entrer. Il a évoqué Prosperity Capital Management, qui gère deux fonds. Le fonds principal est le Russian Prosperity Fund, avec un rendement annualisé de 21% depuis sa création en 1996, contre 10% pour l’indice MSCI Russia. Certes, c’est très bon mais le Prosperity Quest Fund fait encore mieux : 37% annualisés depuis sa création en 1999.

Oui, 37% annualisés pendant presque 15 ans !

Prosperity est parvenu à cette performance "sans spéculation mais [en utilisant] une approche d’investissement active, long terme uniquement, jouant sur les variations haussières, en Russie et dans les ex-Etats soviétiques". (Prosperity semble avoir une exposition en Ukraine.)

Le problème avec ces fonds est l’investissement minimum très élevé nécessaire : un million de dollars. Néanmoins, pour tous ceux qui peuvent mettre ce type de montant sur la table, cela vaut la peine de s’y intéresser.

Autrement, un minimum d’investissement dans le RSX peut rapporter beaucoup. Ou alors vous pourriez acheter les compagnies pétrolières russes. Ce n’est pas pour tout le monde admet Rob. Il vous faut penser… différemment.

Dans son discours, Rob a commencé par poser une question : "êtes-vous un chien ou un extra-terrestre ?"

"Les chiens sont conditionnés pour réagir» explique Rob. "Les extra-terrestres, eux, pensent différemment". Rob conseille de penser comme un extra-terrestre, d’ignorer toutes les discussions négatives sur la Russie. Il recommande plutôt "d’aller contre la foule et d’être patient".

C’est en général une bonne formule pour des rendements exceptionnels. Investir dans le moins cher des grands marchés émergents ne fait pas de mal non plus.

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