La Chronique Agora

Intelligence artificielle : notre mort ou notre avenir ?

▪ "Un robot peut-il monter un meuble Ikea ? La réponse est claire, c’est non". Cet article de L’Usine Nouvelle m’a fait plaisir. Un gros pavé dans la marre des malthusiens qui nous prévoient un futur sombre de chômage, de misère quand ce n’est pas carrément un génocide perpétré par des robots dotés d’intelligence artificielle qui nous zigouilleraient, nous, leurs maîtres.

Visiblement, ce n’est pas pour demain. Que craindre d’une machine incapable de déjouer les pièges d’une notice traduite du suédois en français par un Coréen ? Je me sens encore supérieure car je sais monter des meubles Ikea contrairement à ce robot "à deux bras (six axes chacun), équipés de préhenseurs ; eux-mêmes dotés de capteurs de force, qui ont permis au robot d’ajuster sa préhension d’un objet et de contrôler le contact entre les différents éléments", que décrit L’Usine Nouvelle.

Ahahahaha, gnark, l’inepte créature. Je ricane.

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Faire faire par des machines ce qui l’embête est une caractéristique de l’homo sapiens

Faire faire par des machines ce qui l’embête est une caractéristique de l’homo sapiens, créature à la recherche de son confort et de sa jouissance mais toujours insatisfaite. Les cours des matières premières, les chiffres du commerce mondial, les indices du fret maritime et les niveaux de dettes nous démontrent, mieux que les prévisions de croissance du FMI ou de l’OCDE, que la boulimie de l’homo sapiens l’a récemment conduit à développer des surcapacités de production. La multiplication des robots a été favorisée par la politique de bas taux d’intérêt qui a trompé les investisseurs les poussant vers ces surcapacités. Cependant, la correction guette, comme en témoigne la baisse de la capitalisation des entreprises de la robotique, qui ont perdu 15% de leur valeur en six mois. Non, vraiment, les robots ne me font pas peur.

L’ETF robotique baisse sous la pression de la surcapacité mondiale

▪ Etes-vous du bon côté de la barrière ?
Puis mon sang s’est glacé en lisant un article du Monde sous la plume de Laurent Alexandre : "les Chinois sont prêts pour le dopage du QI in utero".

"A cause de l’efficacité croissante des machines, il va être de plus en plus difficile pour un être humain d’apporter une contribution productive à la société". Encore un discours malthusien classique, mais les Chinois y sont sensibles, semble-t-il. L’intelligence artificielle leur fait peur ; ils veulent riposter. 38% et 39% des Indiens et des Chinois sont donc favorables à des manipulations génétiques conduisant à augmenter le quotient intellectuel. Et, tenez-vous bien, 50% des jeunes Chinois branchés sont pour.

Nick Bostrom, de l’université d’Oxford, estime que la sélection des embryons après séquençage du génome permettrait en quelques décennies d’augmenter de 60 points le QI de la population d’un pays. Avec la manipulation génétique, les résultats pourraient être encore meilleurs.

Glaps. Quelques décennies, 60 points de QI… La majorité de la population actuelle se situe entre 85 et 115.

Le danger ne serait donc pas les robots mais plutôt les Chinois à gros QI

Vous vous rendez compte ? Le "vaste programme : mort aux cons" (selon le mot du général De Gaulle répondant au général Massu) pourrait voir le jour et je suis du mauvais côté de la barrière. J’ignore ce que vous éprouvez vous-même, cher lecteur, car je ne me permettrai pas de préjuger de votre QI, mais j’ai réagi avec angoisse. Le danger ne serait donc pas les robots mais plutôt les Chinois à gros QI.

Christopher Hirata : plus grand QI du monde avec 225
Cosmologue et astrophysicien

Que pourraient devenir ces Chinois et ces Indiens à gros QI ? J’ai pensé qu’ils pourraient être des banquiers centraux. Après tout, il faut avoir un très, très, très gros QI pour :

– Prétendre connaître mieux que tout le monde de quel taux d’intérêt l’activité économique de milliards de bipèdes à petit QI a besoin
– Prévoir les conséquences et modéliser les effets secondaires de leurs actions en fonction des réactions individuelles de ces milliards de bipèdes à petit QI
– Imaginer que des taux d’intérêt négatifs puissent profiter à tous

Puis mon QE (quotient émotionnel) m’a fait douter. Pourquoi l’homo sapiens bricolé à gros QI serait-il plus sage et moins prétentieux que Janet Yellen, Mario Draghi, Shinzo Abe ?

"Qu’y a-t-il de plus dangereux que des dieux insatisfaits et irresponsables qui ne savent pas où ils veulent aller ?", c’est ainsi que Yuval Noah Harari conclue son livre Sapiens – A brief History of Humankind.

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