Quand la monnaie va mal… les spermatozoïdes aussi, apparemment : y a-t-il un lien de cause à effet ? Etait-ce déjà vrai durant l’époque romaine ? Nous menons l’enquête…
Qu’est-ce qui cause la ruine d’un empire ? Les banalités et les vanités ? Ou les sujets importants – l’argent et la guerre ?
Les deux, probablement.
Une chose est sûre en tout cas : lorsque la monnaie tourne mal, tout le reste suit.
Or en ce moment, la monnaie ne va pas très bien… MarketWatch nous en dit plus :
« Aujourd’hui encore, le marché immobilier est en pleine effervescence, avec une flambée des prix dans le monde entier. ‘C’est une façon de dépenser qui peut également intégrer une partie de l’excédent de main-d’œuvre’, déclare [Manoj Pradhan, ancien directeur général de Morgan Stanley]. Mais la hausse des prix de l’immobilier n’apparaît pas dans les chiffres officiels de l’inflation.
La Fed tente déjà de relever le défi des prochaines statistiques de l’inflation US qui, en mai et juin, pourraient montrer des gains de 3,5% à 4% en glissement annuel. ‘Je dirais que tout ce qui dépasse 3,5%-4% créera une rupture significative de la corrélation [entre les actions et les obligations], car les gens n’ont pas vu d’inflation vraiment importante dans les économies avancées au cours des 30 dernières années’, a-t-il déclaré.
‘Le véritable défi viendra en 2022, lorsqu’une grande partie des dépenses aura été déployée dans les biens ou dans le logement, les agrégats monétaires seront encore élevés et la vélocité augmentera’, a-t-il ajouté. Il s’attend à ce que la courbe des taux se pentifie davantage ; par ailleurs, si la Fed met en œuvre une autre Opération Twist ou un contrôle de la courbe des taux, cela fera grimper l’inflation plus encore. »
Autre petite chose intéressante… Lorsque l’inflation grimpe, le nombre de spermatozoïdes baisse. USA Today nous donne plus de détails :
« Le nombre de spermatozoïdes chez les hommes en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande a diminué de plus de 59% entre 1973 et 2011, selon une méta-analyse coécrite par [Shanna] Swan en 2017. Au rythme actuel, la moitié des hommes de ces pays n’auraient plus de spermatozoïdes d’ici 2045, tandis que de nombreux autres auraient un nombre très faible de spermatozoïdes, a déclaré Swan à USA Today. »
Hausse des prix. Chute du nombre de spermatozoïdes. Illettrisme. Excès de dépenses. Guerres idiotes. Impression monétaire. Sottises. Des élites incompétentes et avides.
Que faut-il de plus ?
Chute d’un empire
La vie collective humaine a des hauts et des bas.
En explorant notre ferme irlandaise – en piteux état –, nous trouvons des traces de vie remontant à 200 ans, ou même à 500 ans. Les structures de bois ont disparu depuis longtemps. Les pierres en revanche – les murs et les ponts – sont toujours là.
Elles sont cependant envahies de végétation. Effondrées. Oubliées. Perdues.
Que s’est-il passé ?
Un visiteur dans l’Angleterre de 600 ou 700 ap. J.C. aurait sans doute vu le même genre de choses : des villas en ruines. Des marchés couverts de vigne vierge. Des routes négligées. La civilisation romaine avait rendu l’âme.
Deux historiens de l’Antiquité, Polybe et Plutarque, ont noté que le taux de natalité avait chuté – d’abord dans les classes supérieures, puis dans les couches inférieures. Nous ne savons pas si c’était effectivement le cas.
Nous savons en revanche que Rome a fait faillite, avec une devise dont la valeur avait tant chuté que les soldats refusaient de l’accepter en paiement des salaires. Le gouvernement lui-même exigeait que les taxes soient payées en or ou en argent-métal.
La taxation était si lourde – le gouvernement tentant d’assurer ses dépenses – que les agriculteurs abandonnaient parfois leurs terres et se vendaient en esclavage avec toute leur famille.
A partir de là, les choses allèrent de mal en pis. Surendettée, dans un état quasi-constant de guerre civile, Rome fut envahie par les barbares au IVème et Vème siècles.
Le commerce s’interrompit. Des artisans qualifiés revinrent aux labours. Terminé, les aqueducs. Fini, les routes « romaines ». Plus de marchandises de qualité arrivant des quatre coins de l’empire ; l’empire était fini.
A la fin des années 300, alors que les Romains luttaient pour contenir les Vandales, les Visigoths, les Suèves et les Alains de l’autre côté du Rhin, la Britannia romaine avait ses propres barbares à affronter – des tribus de Pictes, de Damnonii et de Saxons.
Puis, aux alentours de l’an 400, les dernières troupes romaines furent rappelées pour défendre Rome elle-même. Les barbares augmentèrent l’intensité de leurs raids. En 410, les dirigeants britanniques implorèrent Rome de leur renvoyer des troupes.
« Débrouillez-vous », leur répondit en substance l’empereur Honorius.
A suivre…