La Chronique Agora

L’immigration en France : entre héritage colonial et débats politiques

De la « mission civilisatrice » française à la montée des tensions autour de l’immigration, la France fait face à une transformation démographique et culturelle complexe.

« L’immigration est la forme la plus sincère de flatterie. »– Jack Paar.

Lorsque les Anglais ont colonisé le continent africain, ils ont pris soin de conserver leur culture anglaise pour eux-mêmes. Même dans les jungles africaines, ils interrompaient leurs safaris pour prendre le thé en bonne et due forme. Un Anglais comme Lawrence d’Arabie, qui se mêlait à la population locale et embrassait sa culture, était considéré avec suspicion, pitié ou mépris.

Les Français, en revanche, étaient désireux de partager leur culture. Ils considéraient la colonisation comme une « mission civilisatrice ». Ils s’attendaient à ce que les autochtones se coiffent d’un béret et se mettent à chanter la Marseillaise.

Mais aujourd’hui, ils se rendent compte que cela n’a pas marché. La France et l’Angleterre sont remplies d’anciens sujets coloniaux, et les Français s’inquiètent de l’échec de leur « mission civilisatrice ». Les étrangers ne sont pas devenus français, ils ont simplement obtenu des passeports français. Et maintenant, c’est la France elle-même qui est en train de « devenir autochtone ». Notre voisin nous a dit : « Il y a seulement quelques années, une personne sur dix en France avait des racines étrangères. La plupart venaient d’Afrique du Nord. Aujourd’hui, c’est une personne sur quatre. »

L’immigration est devenue un sujet brûlant dans la politique française, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Emmanuel Macron représente les « centristes », technocrates et « libéraux », qui prétendent pouvoir « gérer » le problème et s’attendent à ce que les immigrés – reconnaissants – votent pour eux. Ils sont favorables à plus de contrôle du gouvernement, plus de règles, plus de dépenses… et plus de guerres pour maintenir tout le monde dans le droit chemin.

Mais les récentes élections européennes ont montré à quel point les « je-sais-tout » sont devenus impopulaires. Bloomberg rapporte :

« Même les plus proches alliés de Macron craignent que son image soit toxique

Le lendemain du jour où Emmanuel Macron a surpris la France en convoquant des élections anticipées, une vérité gênante s’est révélée lors d’une réunion d’urgence des principaux responsables de la presse gouvernementale : ils devaient gérer un président profondément impopulaire dans ce qui était effectivement devenu un référendum sur son leadership. »

Le premier tour des élections législatives est prévu dimanche.

D’une manière générale, « l’aile droite » s’appuie sur les sentiments anti-immigrés. « L’aile gauche » fait appel aux immigrés eux-mêmes, et à ceux qui n’aiment pas voir des enfants musulmans se faire massacrer.

En France, comme aux Etats-Unis, les campagnes politiques se résument le plus souvent à un échange d’insultes. Tout commentaire susceptible d’être qualifié de « raciste » ou d' »antisémite » est saisi et diffusé, sans se soucier de la pensée réelle – s’il y en a une – qui le sous-tend.

Voici un exemple de ce phénomène, rapporté hier par le Daily Mail :

« Un candidat aux élections d’extrême droite en France risque des poursuites pour avoir dévoilé une affiche électorale sur laquelle on pouvait lire : ‘Donnons un avenir aux enfants blancs.’ »

Le slogan est accompagné de l’image d’un garçon aux cheveux blonds et aux yeux bleus…

L’enfant ne nous semble pas particulièrement français…

Il ressemble plutôt au produit d’une invasion antérieure… celle opérée par la Wehrmacht, en 1940.

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