▪ Grâce au sénateur socialiste du Vermont, Bernie Sanders, nous pouvons voir ce que mijote la Fed. Il a insisté pour savoir où allait l’argent des renflouages de la Fed. Il s’avère que non seulement des milliards de dollars sont allés à des banques européennes… mais d’autres milliards sont allés à des entreprises américaines qui faisaient semblant de ne pas avoir besoin d’aide.
Goldman Sachs, par exemple.
Goldman est allé à la Réserve fédérale 212 fois entre mars 2008 et mars 2009, selon les documents de la Fed. La firme a récolté près de 600 milliards de dollars.
Morgan Stanley. General Electric. Citigroup. Tous sont dans le coup.
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Investissez dans les Cobras !
Le potentiel des BRIC n’est plus celui qu’on croit — désormais, les profits potentiels se trouvent ailleurs. Où exactement ? Quelques éléments de réponse sont ici…
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La Fed a sorti 3,3 milliards de dollars de crédit pour racheter les mauvaises dettes des spéculateurs. Sans surprise, le prix de ces mauvais crédits a grimpé. Si bien que la Fed peut maintenant affirmer qu’elle n’a pas perdu un centime.
Ha. Ha. Quel sens de l’humour !
Maintenant, imaginons qu’au lieu de ses activités bancaires et spéculatives… Goldman cultive des choux. Disons que Goldman en a fait trop ; elle a planté bien trop de choux. Le prix a chuté… si bien que l’entreprise s’est retrouvée au bord de la faillite. La Fed intervient donc… et achète des choux par charrettes entières. Et que se passe-t-il ? Le prix des choux grimpe. La Fed regarde donc dans son hangar, et s’aperçoit qu’elle possède des tonnes de choux. Elle multiplie le prix des choux par ce qu’elle a dans ses stocks. Incroyable ! Elle n’a pas perdu un centime !
Les autorités sont censées poursuivre les opérateurs corrompus. Mais elles sont désormais au centre même du racket. L’infamie est au coeur du système.
▪ Comment fonctionne ce racket ? C’est très simple. La Fed distribue de l’argent à ses puissants amis. Rappelez-vous que la Fed est une banque privée. Elle est censée servir un but public. Mais elle n’est ni possédée ni contrôlée par le gouvernement. Elle fait partie du secteur bancaire. Son rôle officiel est de fournir aux Etats-Unis une devise fiable… et (plus récemment) de promouvoir le plein emploi. Vous pouvez voir avec que succès elle a rempli la première partie de sa mission. Les prix à la consommation ont été multipliés par 33, environ, depuis que la Fed a été formée en 1913.
Ou, pour voir les choses autrement, une pièce d’or de 20 $ d’avant la Fed — une pièce américaine d’une once — vaut désormais environ 1 450 $. Que pensez-vous de ça, pour une devise stable ?
Quant à l’emploi… Avant 1913, le chômage était quasiment inconnu. Pourquoi ? Le marché de la main-d’oeuvre était libre. Si vous aviez besoin de travailler, vous preniez le travail qu’on vous offrait, au salaire de l’époque. Fin de l’histoire. Pas d’aides pour les gens ne travaillant pas. Pas de salaire minimum. Pas de filet de sécurité. Rien que l’offre et la demande. Lorsque la demande de main-d’oeuvre augmentait, il en allait de même pour les salaires. Lorsqu’elle diminuait, les salaires baissaient. Sauf durant de petites périodes d’ajustement, il n’y avait pas de chômage.
Et maintenant ? Eh bien, vous connaissez les faits aussi bien que nous.
La véritable mission de la Fed consiste désormais à s’assurer que les banques restent en activité et fassent des profits. Elle le fait de la manière la plus simple — en transférant de l’argent aux banques. Comment obtient-elle l’argent ? Elle l’imprime simplement. Qui paie la facture ? Les contribuables et les citoyens, en fin de compte… lorsque ce nouvel argent réduit la valeur de leur ancien argent.
Pas mal, hein ? Qui se plaint ? Qui a des raisons d’agir ? Qui réalise même ce qui se passe ?
La Banque centrale européenne réplique ce tour de passe-passe sur le Vieux Continent. Elle rachète la dette de l’Irlande et de la Grèce. Et — voyez-moi ça ! — plus on en achète, plus le prix grimpe. Bientôt, la BCE — avec des centaines de milliards de ce papier dans ses coffres — sera en mesure d’annoncer qu’elle aussi a fabriqué de l’argent !
Mais une odeur étrange se dégage des coffres des banques centrales. Peut-être que ces choux ne sont pas si bons, en fin de compte.