Par Jean-Claude Périvier (*)
Il n’y aura pas de miracle de l’eau : c’est ce que tous les participants à la semaine mondiale de l’eau, qui s’est tenue la semaine dernière à Stockholm, savent bien. Les lecteurs de Défis & Profits aussi.
Le thème de cette semaine mondiale était lié à l’hygiène et à l’assainissement. Quel désastre… Mais pour l’investisseur avisé, quelles opportunité !
Deux milliards de personnes n’ont pas accès à des installations sanitaires telles que nous les connaissons, et 5 000 enfants meurent chaque jour à cause du manque d’hygiène décente dans ce domaine. Cela concerne le Tiers-Monde bien sûr, mais les pays européens ne sont pas tous des exemples puisqu’on relève que 20 millions d’Européens n’ont pas des toilettes décentes. Et allez donc voir à Saint-Pétersbourg chez les particuliers de la classe moyenne ce qu’il en est !
L’approvisionnement en eau nécessaire s’intensifie face à la demande en biens, en services, comme pour contrer la pauvreté partout. Face à cette demande, l’offre ne suit toujours pas malgré les efforts entrepris. En Asie par exemple, l’eau disponible par personne représente 15% à 30% de ce qu’elle était dans les années 50.
Ainsi dans les pays de l’ex-Tiers-Monde, les eaux usées (comprenez les égouts) sont réutilisées pour irriguer les cultures et les jardins, dont les produits sont vendus par la suite aux consommateurs citadins. Inutile de dire que ces eaux sont biologiquement et chimiquement polluées.
Et tenez-vous bien, l’étude sur le sujet montre que dans ces pays, dans 80% des cas, les eaux non traitées sont utilisées pour l’irrigation agricole. Cette pratique est interdite dans de nombreux pays, mais c’est du "pipeau", car les contrôles n’ont jamais lieu. Et puis même, ces pays craignent tellement que cela pénalise leurs exportations agricoles que la loi du silence s’impose…
Objectivement, il faut reconnaître que sans ces eaux usées, l’offre en nourriture serait considérablement amoindrie, l’eau propre n’étant tout simplement pas disponible. Il ne faut pas rêver : le modèle occidental ne s’applique pas pour l’instant dans ces pays. Mais partout ailleurs, le recyclage des eaux usées est un enjeu important : la population urbaine augmente, la demande alimentaire aussi, et les rejets organiques ou minéraux avec. Les pays n’échapperont pas à des changements de comportement et aux investissements nécessaires.
Voilà qui est bon pour les acteurs de cette tendance que j’ai sélectionnés dans le portefeuille de Défis & Profits… [NDLR : Pour en savoir plus sur les recommandations de Jean-Claude Périvier, continuez votre lecture]
Meilleures salutations,
Jean-Claude Périvier
Pour la Chronique Agora
(*) Parallèlement à sa carrière dans le conseil aux entreprises et l’intelligence économique, Jean-Claude Périvier s’intéresse à la Bourse et à l’investissement depuis 1986. Analyste de talent, il excelle à détecter et anticiper les tendances futures… pour en déduire les meilleures opportunités de gain dans sa toute nouvelle lettre d’information, Défis & Profits.