La Chronique Agora

Il faut bien que quelqu’un paye

Fed

Les marchés, les élites, le système tout entier est devenu accro à l’argent facile. Personne ne veut se sevrer… mais il faudra tout de même que quelqu’un paye la facture un jour.

Ces derniers jours, la grande imposture du plafond de la dette a fait couler beaucoup d’encre : alors qu’un parti tentait sérieusement de sauver les Etats-Unis… l’autre était déterminé à l’enfoncer dans une ténébreuse spirale de défaut et de catastrophe.

Du moins, c’est ainsi que les médias ont décrit la situation.

En réalité, il n’y a jamais eu de danger de défaut de paiement. Le gouvernement américain obtient assez d’argent en recettes fiscales pour couvrir ses mensualités.

Il n’y avait guère de risques qu’ils n’augmentent pas le plafond de la dette, par ailleurs.

Après tout, la dette – vendre des obligations US à la Réserve fédérale (également connu sous le nom d’« impression monétaire ») – est du petit lait aussi bien pour les républicains que pour les démocrates… et pour l’élite régnante dans son ensemble. Personne ne veut se sevrer.

Nous avons vu de quelle manière cela affecte le bénéficiaire principal – l’industrie financière.

Les répercussions sont nombreuses : cliquez ici pour tout savoir…

Fantasmes et disruption

Comme prévu, les taux d’intérêt bas ont forcé les investisseurs à sortir leur argent des investissements réels pour le mettre dans des options, des fantasmes de la tech, des memes et de la spéculation tapageuse.

L’année dernière, pour la toute première fois, le trading sur options a dépassé les transactions en actions.

Dick’s Sporting Goods (DKS) a doublé sur les 12 derniers mois. Tesla (TSLA) en est elle aussi à près de 100% de gain.

Evidemment, Elon Musk, qui a rendu Tesla célèbre, a tout « disrupté ». Nous ne sommes pas certain de ce que Dick a révolutionné… mais nous sommes convaincu qu’il doit se frotter les mains.

Nous avons examiné à quel point l’investissement boursier a été profitable – avec un S&P 500 ayant grimpé de près de 30% sur les 12 derniers mois… et certains fonds de dotation universitaire ayant engrangé plus de 50%.

Où sont les tristes figures ?

Toutefois, dans la mesure où l’économie se développe à… disons… 5% – si on utilise notre estimation de la croissance du PIB comme référence – ces gains ne peuvent pas, vraisemblablement, venir d’augmentations réelles des profits ou de la richesse gagnant-gagnant.

Ce doit plutôt être des gains en mode casino… provenant d’un jeu à somme nulle, gagnant-perdant… où un joueur gagne tandis que l’autre rentre chez lui avec une triste figure et les poches vides.

Cela nous a fait nous poser des questions. Avec autant de visages ravis un peu partout… où sont les mines malheureuses ?

Ah, cher lecteur, vous le savez déjà… non ? Ils sont dans les nouvelles de demain ! Lorsque les actions s’effondreront… et que les prix à la consommation grimperont en flèche.

La Fed a ajouté quelque 4 000 Mds$ à son bilan (du nouvel argent !) depuis mars 2020.

Il faudra bien que quelqu’un paye tout ça…

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