La Chronique Agora

L’hyperinflation est-elle au programme ?

▪ La semaine dernière, Janet Yellen a dit au Sénat US ce que tout le monde voulait entendre — que la Fed soutiendra l’économie. Ce qui revient à dire que la Fed soutiendra les prix des actifs. Avec cette option put en poche, les investisseurs ont fait grimper le Dow Jones presque jusqu’à 16 000 points.

Que faut-il en déduire ?

Nous sommes au Nicaragua pour une conférence parrainée par le Bonner Family Office. Et nous réfléchissons. La réflexion est le dernier recours. On ne réfléchit que quand on est désespéré. Lorsque vos opinions, prédictions et suppositions ne semblent pas fonctionner, on est contraint de considérer des alternatives.

Même si nous ne doutons pas que les politiques actuelles de la Fed vont se révéler désastreuses, nous n’avons que des incertitudes sur la forme que prendra le désastre. John Williams, du site Shadowstats, recalcule les indicateurs de base américains — indice des prix à la consommation, emploi, PIB — en se basant sur ce qu’il pense être des données plus honnêtes. Ce qu’il a découvert, c’est que l’IPC est plus élevé, le chômage est plus élevé et le PIB est plus bas que ce que nous disent les autorités américaines.

Selon lui, il n’y a qu’une seule issue possible à la situation actuelle — l’hyperinflation. Il y a un an, il la prévoyait pour 2019. A présent, il a avancé la date. Attendez-vous à ce que l’hyperinflation commence l’an prochain, dit-il — en 2014.

Pourquoi ? Parce que la Fed est plus agressive qu’on le pensait… et parce que le reste du monde perd confiance dans le dollar et ses gardiens. La portion de la masse monétaire américaine détenue à l’étranger est gigantesque — avec des dollars dans tous les coffres des banques centrales ainsi que dans les comptes privés et les bas de laine de millions de personnes partout dans le monde.

Lorsque ces gens perdront la foi — ce qui devrait d’après lui se produire l’an prochain –, le flot de ces dollars revenant aux Etats-Unis augmentera. Les prix vont grimper… d’abord lentement, puis d’un seul coup.

John Williams aura-t-il raison ? Nous allons devoir attendre pour le savoir !

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