La Chronique Agora

Hausse du pétrole… et importance des prix

▪ Nous avons passé la semaine dernière à Aiken, en Caroline du Sud.

Le vent soufflait… des nuages sombres couraient dans le ciel… des sacs plastiques roulaient dans la rue.

"C’est un temps à tornade", nous a dit un habitant. "Mieux vaut être prêt à courir".

Aucun cyclone n’a fait son apparition.

Parallèlement, sur le marché boursier, les prix ont baissé… puis regrimpé.

Selon les commentateurs, ce retournement de situation était dû à l’actualité dans le secteur pétrolier.

"Le pétrole sort de l’ornière", disait un titre du journal Etats-Unis Today.

L’année dernière, lorsque le pétrole était en chute libre et aux alentours des 50 $ le baril, une hausse du cours aurait été considérée comme une visite du comte Dracula durant une nuit sans lune.

Le carburant cher suçait le sang de l’économie de consommation, disait les experts.

A présent, par une sorte de magie, le pétrole n’est qu’à la moitié de son niveau de l’an dernier, mais la hausse du prix est considérée comme une bonne nouvelle.

▪ Prix d’ami
Personnellement, nous n’avons jamais pensé qu’une baisse des prix du pétrole était "une bonne nouvelle", pas plus que nous pensons aujourd’hui qu’une hausse est "une bonne nouvelle".

Les prix ne sont ni bons ni mauvais ; ils ne sont que vrais… ou faux

Les prix ne sont ni bons ni mauvais ; ils ne sont que vrais… ou faux.

Les prix vrais sont comme de vrais amis. Ils disent la vérité même lorsqu’elle est déplaisante. Ils sont francs du collier et donnent de vraies informations : l’offre et la demande… les acheteurs et les vendeurs… ceux qui donnent et ceux qui prennent…

"Tu ferais mieux de te calmer sur la boisson", disent-ils.

"Est-ce que tu as fait faire un contrat de mariage ?" demandent-ils.

"Si j’étais toi, je ne mettrais pas tout mon argent dans cette affaire", conseillent-ils.

Mais des prix vrais ont besoin d’une vraie devise. Or lorsqu’on crée du crédit à partir de rien… et qu’on l’utilise comme devise… on ne sait pas ce que valent les choses.

Les prêts sont faussés. L’investissement est faussé. Les prix sont faussés. Et les réputations, elles aussi, sont faussées.

Dans notre économie moderne, nourrie à la devise fiduciaire, les prix — et en particulier le prix du crédit — mentent. Ils vous flattent. Ils vous dupent. Ils vous élèvent… juste pour vous voir chuter.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile