La Chronique Agora

La hard tech, une formule pour faire des profits

La nature n’a doté que quelques endroits sur terre de réserves naturelles précieuses… Mais ce problème présente aussi une grande opportunité.   

Vous trouverez ci-dessous un graphique bien troublant. 

Il s’agit du cours du nickel, l’un des principaux composants des véhicules électriques (VE). En mars, il est monté en flèche :   

Je qualifie le nickel de métal « hard tech » … car il se trouve à l’intersection entre la technologie et les biens matériels qui le sous-tendent (l’infrastructure). Et il a explosé de 100% en une seule journée.  

C’est l’une des plus fortes augmentations de prix jamais enregistrées sur un marché.  

La Russie produit environ 10% de l’offre mondiale de nickel. A présent que le pays est sanctionné, une importante réserve de ce métal n’est plus disponible. Une réduction de 10% de l’approvisionnement semble peu. En fait, pour la hard tech, c’est considérable.  

Pourquoi ? Car la hard tech n’est pas fabriquée dans une usine. Elle est extraite, pompée ou collectée dans le sol.  

Seule la nature peut en faire autant

C’est un point essentiel. C’est la raison pour laquelle la hard tech fait des millionnaires en une nuit.  

Comparez la hard tech à la tech ordinaire. On peut fabriquer un iPhone presque partout sur la planète. Il suffit de construire une usine.  

Aujourd’hui, il y a des centres de fabrication d’iPhone sur presque tous les continents. Si l’un d’eux tombe en panne, les autres peuvent augmenter leur production. Le déficit d’approvisionnement est pallié.  

Mais la hard tech ne fonctionne pas de cette façon. La nature n’a doté que quelques endroits sur terre de réserves. Ailleurs, on pourrait dépenser des milliards et ne pas en produire une once.  

La Russie est le troisième plus grand producteur mondial de nickel. Hormis la Russie, seule une poignée de pays possèdent du nickel dans leur sol.  

L’Indonésie détient de loin les plus grandes ressources de nickel au monde. Les mines indonésiennes fournissent 37% du nickel mondial.  

C’est un pur hasard de la nature. Les bonnes conditions géologiques ont été réunies en Indonésie et ont créé des minerais de nickel géants. C’est ainsi qu’aujourd’hui, un tiers de l’offre mondiale se trouve au sein des frontières de ce seul pays.  

Malheureusement, d’un point de vue politique, ce n’est pas l’endroit idéal. Le gouvernement indonésien menace constamment d’interdire les exportations de nickel. En outre, le gouvernement est notoirement corrompu.   

Pire encore, il en va de même pour le deuxième plus grand pays producteur de nickel au monde : les Philippines. Les mines philippines produisent 14% de notre approvisionnement en nickel. Mais cet approvisionnement est loin d’être fiable. Le gouvernement philippin a récemment interdit l’exploitation minière pour quelques années.  

Entre l’Indonésie et les Philippines, c’est 50% du nickel qui se trouve entre des mains instables.  

Il existe peu d’autres options sur la planète. Outre la Russie, les autres grands pays producteurs de nickel sont la Chine, le Brésil et la minuscule nation insulaire de Nouvelle-Calédonie.  

Et aux Etats-Unis ? Il n’y a qu’une seule mine primaire active de nickel : Eagle dans le Michigan. Cela ne les place même pas dans le top 10 mondial. Et c’est un gros problème. 

Ce problème est aussi une opportunité

Mais c’est aussi une énorme opportunité, du fait de la forte inquiétude des investisseurs en ce moment : l’inflation…  

Voici un graphique qui est presque aussi troublant que le récent pic du nickel :    

Récemment, les prix ont explosé pour presque tout. C’est un gros problème pour les investisseurs. Aujourd’hui, nous avons besoin de rendements plus importants pour que notre patrimoine progresse au même rythme que le coût de la vie.  

C’est là que les biens durables comme le nickel sont utiles.  

De telles matières premières représentent un moyen parfait de se protéger – et de profiter – de l’inflation. En ce qui concerne le nickel, nous ne pouvons tout simplement pas en créer plus. Comme je l’ai montré ci-dessus, nous sommes limités à ce que la Terre nous a donné. 

Avec une offre naturellement limitée, ces produits ont toujours plus de valeur lorsque la masse monétaire augmente.  

C’est exactement ce qui se passe en ce moment. Nos dirigeants ont imprimé près de 8000 milliards de nouveaux dollars depuis que le COVID a frappé. Cela a provoqué une explosion des prix pour tout. 

Nous pouvons profiter de l’inflation… et non la subir

C’est la formule pour des profits énormes. Des dollars presque illimités pour une offre très limitée de produits de base comme le nickel (et le pétrole, l’uranium, l’or, le cuivre… et bien d’autres). 

Encore mieux, les métaux comme le nickel sont à l’avant-garde du boom technologique. Ils font partie des plus importantes hard techs de la planète. 

Des milliers de millions de dollars sont investis dans les grandes tendances technologiques comme les Véhicules Électriques. Une grande partie de cet argent cherche à sécuriser les hard techs essentielles comme le nickel, le lithium et les terres rares. 

Avec les hard techs, nous bénéficions d’un fort potentiel de croissance – comparable à celui des valeurs technologiques de la dernière décennie. 

Mais nous bénéficions également d’une protection contre les destructeurs de richesse comme l’inflation. Ces métaux sont des couvertures naturelles contre les périodes difficiles… et ils permettent également de profiter des plus grandes tendances. 

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