La Chronique Agora

L’effet de la « guerre commerciale » sur l’inflation et sur la bourse

guerre commerciale

La hausse des indices des prix reste commence à peine mais les entreprises citent les barrières douanières comme obstacles à la progression de leurs résultats.

Comme vous le savez, Trump a déclaré la « guerre commerciale ». Comme toutes les guerres qui ne sont pas des réponses à une agression physique, cette guerre est stupide. Elle consiste à faire payer plus cher à une majorité les produits importés tout en prétendant défendre une minorité qui serait soumise à une concurrence déloyale.

Où en sommes-nous des dommages collatéraux, à savoir l’inflation importée par les Etats-Unis du fait des droits de douanes ? Eh bien, pour le moment pas de bobo car le dollar s’est renchéri du fait du changement de politique monétaire de la Réserve fédérale.

Donc même si les produits importés sont taxés, les Américains ne le ressentent pas encore puisque le pouvoir d’achat du dollar à l’étranger a augmenté.

Voici pour illustrer ces dires l’évolution des prix à l’importation aux Etats-Unis :

Source : The Wall Street Journal, Daily Shot du 16 juillet

A peine 4,3% d’évolution en rythme annuel, pas encore de quoi fouetter un chat. Trump serait-il vraiment un génie ?

Pas si vite…

De plus en plus souvent, les droits de douanes sont cités dans les commentaires des entreprises.

Donc, pour le moment, même s’il n’y pas trop d’incidence de ces taxes sur les prix à l’importation, les entreprises américaines commencent à émettre des réserves sur leurs résultats futurs et citent les droits de douanes comme un inconvénient.

Comme par ailleurs le dollar « fort » pénalise leurs exportations, si elles payent leurs importations ne serait-ce qu’un peu plus cher, cela ne va pas dans le bon sens.

Donald Trump s’était jusqu’à présent attribué le mérite de la hausses des marchés actions. Si cette histoire de « guerre commerciale » dont il est l’initiateur la remet en cause, ce n’est pas bon pour son matricule.

Comme l’analyse le rapport « In Gold We Trust » dont Nicolas Perrin vous donne la substantifique moelle, toute baisse des actifs financiers verra la Fed faire machine arrière sur sa politique monétaire de normalisation. Ce n’est qu’une question de temps.

La fausse monnaie comme les taxes à l’importation n’ont jamais propulsé l’économie d’un pays…

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