Le plus vieux gouvernement du monde est infesté de parasites qui creusent un trou béant entre les recettes fiscales et les dépenses publiques.
Lisbonne est une ville magnifique. Elle était si pauvre et loin de tout qu’elle a raté la modernisation qui a saccagé beaucoup d’autres villes européennes. Restée sagement neutre pendant les Première et Deuxième guerres mondiales, elle n’a pas non plus été bombardée.
Même à l’heure actuelle, enrichie grâce aux financements à bas taux de la Zone euro, elle exsude encore le délabrement… comme un grand chêne dont quelques branches seraient mortes… ou une femme très belle qui aurait quelques cheveux gris.
Nous allons séjourner au Portugal toute la semaine. Nous vous ferons part de ce que nous découvrirons.
En attendant, aux Etats-Unis, comme nous l’avons indiqué hier, le gouvernement ne fait pas ce qu’il est censé faire. Nous avons relié les données entre elles… de l’accroissement de la « complexité » à l’incapacité des gens ou de leurs représentants, de savoir ce qui se passe. Les initiés mènent la danse désormais, comme nous l’avons vu.
Mais nous avons oublié une donnée.
Un vieux gouvernement infesté
Les Etats-Unis ont le plus ancien gouvernement du monde, si l’on exclut les villes-Etats insolites, telles que Le Vatican et d’autres lieux oubliés par le temps.
Avec la maturité, en passant d’un jeune âge à un âge avancé, d’une dimension modeste à une dimension considérable, d’une nation fondée sur quelques lois à une nation fondée sur des milliers de lois et de réglementations, le pouvoir exécutif s’est renforcé. Lui seul – avec ses larbins bureaucrates et technocrates – est capable de gérer les détails sordides d’un gouvernement type Big Brother.
On aurait pu s’attendre à ce que la Team Trump prenne les choses en main. Mais au lieu de cela, elle se défile. Au lieu de prendre les commandes, elle se tourne vers le Congrès. Elle lui demande de transpirer sur l’Accord Iranien, de tailler dans l’Obamacare, d’élaguer le code fiscal… et ainsi de suite.
Tout ce que peut faire le Congrès, c’est bluffer et fanfaronner, en laissant les lobbyistes, experts et compères, élaborer un programme. Ensuite, lorsque les prébendes auront été prévues dans les textes, le Congrès en fera une loi.
Les différentes variétés de parasites du Deep State s’activent
Le Deep State n’est pas monolithique. Pas plus que le Congrès. Une poignée d’initiés contrôle un groupe de rustres du Congrès, issus des Etats producteurs de maïs… une autre contrôle un groupe de coquins issus des Etats « bobo »… et une autre encore contrôle un groupe de canailles prétendant représenter les pauvres, les opprimés et ceux qui perçoivent 1 163 $ par mois d’indemnités pour invalidité.
Les bestioles du marigot luttent pour l’argent et le pouvoir. Le secteur de la défense contre le secteur pharmaceutique… les reines des prestations sociales contre les rois de Wall Street… Les arnaqueurs doucereux de Virginie du Nord contre les escrocs obséquieux du comté de Montgomery (Maryland).
Pour coordonner, concilier et amalgamer ces parasites en un seul programme de pillage cohérent et soutenable, il faut un solide leadership : en général, il vient de la Maison Blanche.
Sans quoi, c’est la foire d’empoigne et tous ces filous et escrocs volent tout ce qu’ils peuvent. Le problème, c’est que toutes les tiques recouvrent le même chien. Si elles lui pompent trop de sang, il meurt. Voilà pourquoi nous avons des limites… des budgets… des taux d’intérêt… des plafonds d’endettement et ainsi de suite : pour les empêcher de siphonner trop de richesses au sein de l’économie.
Des budgets désormais sans limite
Mais au lieu de renforcer les limites, comme tout le monde le pensait, la Team Trump les a carrément retirées. Les généraux vont avoir davantage d’armes, de médailles et d’argent. L’Etat-providence va avoir plus de médicaments, de conseillers, d’administrateurs, de parasites et de planqués. Le Deep State se renforce… tandis que l’économie s’affaiblit.
Il est là le véritable sens de ce budget de 4 000 Mds$. Ni la Maison Blanche ni le Congrès ne « feront rempart » contre les déficits. Aucun parti ne dit « non ». Les dépenses explosent dans toutes les directions, plus ostentatoires et absurdes que jamais.
Voici donc à quoi on doit s’attendre : à plus. Plus de dépenses. Plus de dettes. Plus de luttes au sein du marigot. Plus de volatilité. Plus de crises. Plus d’absurdités. Et plus de contrôles et de contradictions, alors que les divers tentacules du Deep State s’insinueront encore plus dans tous les aspects de l’économie et s’enrouleront autour de notre cou.
Plus de gaspillages mais moins d’argent dans l’économie réelle
Ca, c’est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c’est que cette « complexité » siphonne l’économie des deux côtés. Il est plus coûteux de soutenir tous ces gaspillages. Mais cela réduit également le volume d’argent réel disponible. Le PIB progresse lentement… les recettes fiscales chutent… et le pauvre chien titube.
Mais attendez… ce n’est pas fini…
Si la prochaine crise financière se produit… à tout moment, désormais – ne retenez pas votre souffle – la Fed va forcément paniquer. Elle seule peut combler le trou entre les recettes fiscales et les dépenses publiques… les rentrées et les sorties… les fantasmes et la réalité.
L’économie réelle – mesurée par le PIB et les profits des entreprises – a progressé d’environ 2% par an au cours de ces 10 dernières années. Parallèlement, la dette du gouvernement américain a augmenté de 100%. Les cours des actions américaines ont, quant à eux, augmenté de 200%. Le bilan de la Fed a été multiplié par cinq par rapport à 2008.
Nous comprenons pourquoi et comment – plus ou moins – une chose si étonnante s’est produite.
Nous attendons, sidéré que cela dure depuis si longtemps… et curieux de voir ce qui va se passer lorsque cela s’achèvera.