Trop de pouvoir et d’abus de ce pouvoir : le Congrès US va-t-il sonner la fin de la récréation pour les quatre plus grosses technos américaines ?
Les membres du Congrès US conviennent pour la plupart que quatre des entreprises américaines les plus prospères abusent de leur pouvoir pour rester au sommet.
C’est ce que l’on peut penser en lisant les conclusions d’une enquête de 16 mois du Congrès pour savoir si Google, Facebook, Amazon et Apple ont enfreint la loi pour écraser la concurrence. Le rapport répond, essentiellement, oui.
Les démocrates et les républicains du comité judiciaire de la Chambre ont des points de désaccord majeurs, et seuls les démocrates ont signé ce rapport.
Mais alors que les deux partis sont divisés – peut-être de manière irréconciliable – sur la façon de résoudre le problème, ils semblent pour la plupart convenir que ces quatre entreprises ne devraient pas être autorisées à continuer comme elles le font. Le rapport les considère comme étant sans aucun doute des monopoles.
Des lois réécrites ?
Les démocrates qui ont signé ce rapport ne proposent rien de moins qu’une réécriture des lois qui régissent les entreprises et une réimagination de leur fonctionnement.
Il y a plus.
Le rapport de la Chambre suggère de réécrire les lois afin que les personnes qui pensent qu’une grande entreprise de technologie écrase injustement leur entreprise – les commerçants qui vendent des produits sur Amazon, par exemple – puissent intenter une action en justice pour forcer la responsabilité juridique de ces actions anticoncurrentielles. (A l’heure actuelle, les superpuissances technologiques forcent la plupart des plaintes à faire l’objet d’un arbitrage, ce qui n’impose aucune sanction.)
L’un des correctifs proposés par les démocrates est de forcer Big Tech à se séparer, se diviser efficacement – sinon littéralement, du moins en ne laissant pas une partie d’une entreprise en promouvoir une autre, ce qui lui donne un avantage sur ses concurrents.
Ne pas laisser Amazon vendre ses propres produits sur son marché, par exemple, et ne pas autoriser Google à exiger que Samsung installe des applications Google sur les téléphones Android.
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