La Chronique Agora

Une fraude budgétaire massive

dette

De droite ou de gauche, les politiciens s’accordent tous sur une chose : quand l’heure des comptes arrive, ce sont les contribuables qui paient… et tous les moyens sont bons pour leur faire accepter la facture.

Oui, cher lecteur, c’est eux contre nous… gauche contre droite… – et c’est une fraude. Elle distrait les masses pendant que les élites leur font les poches et leur bottent le derrière.

Théâtrale… factice… pleine de bruit et de fureur – la bataille autour du plafond de la dette US n’est que l’exemple le plus récent.

C’est une nouvelle « urgence », selon la presse de l’élite. Voici, sonnant l’alarme – haut, fort… et totalement bidon – le journal The Hill :

« Un défaut gouvernemental sur le crédit est pire que le film catastrophe le plus terrifiant que vous ayez jamais vu. Cela signifie que le gouvernement ne payera pas ses dettes lorsqu’elles sont dues. Cela signifie une perte totale de confiance dans les Etats-Unis de la part des autres gouvernements et des marchés financiers étrangers. »

Ce serait « un coup catastrophique ».

La guerre, c’est de la politique. La politique, c’est la guerre. La seule différence, c’est que durant une guerre, des gens sont tués. En politique, ils ne sont que dépouillés… et menés à la baguette.

Dans les deux cas, c’est une impasse. Ils ne produisent pas de richesse (rien que les gens veuillent vraiment, à part le plaisir – pour quelques-uns – de voler les autres).

Nous avons décrit le phénomène dans notre livre, Gagner ou perdre.

Il n’y a que deux manières d’obtenir ce qu’on veut : soit honnêtement… soit malhonnêtement. Soit on le gagne… soit on le prend.

Comment le prend-on ?

On peut dévaliser une épicerie. On peut vendre une fausse crypto. Ou on peut entrer en politique.

Quelle crédibilité ?

Depuis quelques jours, le plafond de la dette fait couler beaucoup d’encre, tout le monde ou presque expliquant quelle catastrophe ce serait si les politiciens ne peuvent pas continuer à dépenser plus qu’ils ne récoltent.

Ralentir les moteurs du Titanic n’aurait pas été une si mauvaise idée, cependant. Faire revenir les dépenses des autorités américaines aux niveaux de 2014 (de façon à ce que les dépenses correspondent aux recettes fiscales actuelles) ne serait absolument pas un désastre.

Et voici que le journal The Hill utilise le même registre de langue idiot et effrayant pour le plafond de la dette que celui utilisé par les autorités pour vendre leurs guerres ouvertes :

« Les petits jeux autour du plafond de la dette mettent en danger la crédibilité budgétaire des Etats-Unis – une fois encore. »

Vraiment ?

Quelle sorte de crédibilité budgétaire un pays peut-il avoir quand il dépense 3 000 Mds$ de plus qu’il ne peut se permettre sur des « investissements » qui ne rapportent jamais rien… quand il accumule 29 000 Mds$ de dette nationale… et truque les taux d’intérêt pour faire en sorte que ses coûts de dette restent bas ?

Politique louche

Et quel mal y aurait-il vraiment à admettre la vérité – à savoir qu’il ne peut pas payer ses factures ? Il est évident que les USA ne peuvent pas taxer assez… ni emprunter assez (sur le marché ouvert) pour suivre le rythme.

Ils ne peuvent maintenir ce racket qu’en imprimant de plus en plus d’argent. C’est-à-dire en ayant recours à la sorte de « politique » la plus louche : tromper le public avec de l’inflation, au lieu de le taxer directement.

Ce qui est précisément la raison pour laquelle tout ce blabla autour du plafond de la dette est une fraude. Tant les républicains que les démocrates – tous sont des membres reconnus des élites dirigeantes – partagent le même désir principal : faire en sorte que l’escroquerie continue.

Si tous dansent et virevoltent au rythme des violons médiatiques, aucun ne veut d’un budget honnête. Aucun ne veut une monnaie honnête ou des taux d’intérêt honnêtes… ni une économie honnête, « gagnant-gagnant ».

A la place, ils sont tous engagés envers la guerre et la politique… prendre, plutôt que faire.

CBS rapportait la semaine dernière qu’une trêve partielle avait été négociée :

« Le chef de la minorité du Sénat, Chuck Schumer, a annoncé mercredi soir qu’un accord visant à maintenir le financement et à éviter une fermeture du gouvernement avait été conclu.

Le projet de loi de financement à court terme du gouvernement permettra aux agences fédérales de continuer à fonctionner jusqu’au 3 décembre, mais il n’aborde pas l’échéance imminente du relèvement du plafond de la dette pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis. »

D’une manière ou d’une autre, le plafond de la dette sera pulvérisé… les dépenses irréfléchies continueront… les républicains et les démocrates continueront de nous distraire avec leurs batailles factices…

… Et le déclin de l’empire US continuera.

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