La Chronique Agora

Les flammes de l’enfer fiscal nous lèchent déjà les pieds

fiscalité

La France vient d’emprunter pour 0,68% à 10 ans. La gabegie peut continuer jusqu’à ce que les portes de l’enfer fiscal s’ouvrent pour tout le monde.

Pardon, cher lecteur, encore une chronique fiscale. Mais voyez-vous, notre argent, nos impôts et les finances publiques de notre pays ont inextricablement liés.

Vous serez soulagés d’apprendre que l’Agence France Trésor a réussi à lever de l’argent hier le 10 janvier dans de très bonnes conditions. Des investisseurs nous prêtent à 10 ans au taux de 0,68% pour financer les gabegies publiques. Pensez : en 10 minutes de discours de fin d’année,  Emmanuel Macron a distribué 10 Mds€ d’argent gratuit. L’émission d’hier a levé 8,236 Mds€, le compte y est presque…

Si les taux ne montent pas, il n’y a aucun problème de dette publique. Je vais même vous faire une merveilleuse confidence : à taux zéro, la dette publique peut-être infinie.

Mieux, à taux négatif, il est de notre intérêt d’emprunter encore plus puisque des zinzins (les investisseurs institutionnels) nous donneront un peu d’argent en plus de ce que nous leur emprunterons. Oui, plus nous emprunterons, plus nous serons riches, youpi !

Ça vous rend perplexe, cher lecteur ? Vous trouvez cela irréaliste ? Dans quel monde vivons-nous ?

Bien vu ! Nous vivons dans un monde d’argent factice et de crédit bidon. Les taux ne montent pas parce que les zinzins pensent que les contribuables paieront quand il le faudra. Tant qu’il n’y a pas de révolte fiscale tout baigne dans le beurre.

« Mais les gilets jaunes, » me demandez-vous, un peu troublé. J’en discutais hier soir avec un confrère chroniqueur, Charles Sannat, qui me disait : « bah, nous sommes passés d’un mouvement qui se rassemblait sur le thème on en a marre d’être des vaches à laits  à un mouvement qui réclame plus d’ISF ».

Charles a raison, le peuple se fout de savoir « où va le pognon », il veut « plus de pognon ». Et le peuple n’a pas tort puisqu’on lui enseigne que l’argent gratuit existe et qu’un riche est forcément quelqu’un qui a exploité des pauvres.

Les investisseurs étrangers pensent que la dette française est solide tant que les Français ne sont pas dégoûtés de l’impôt.

Je vous recommande de lire l’excellente chronique du jour de Charles : « Que ceux qui veulent payer moins d’impôts lèvent la main ».

Pour résumer, tant que les contribuables ne sont pas solidaires et pensent que les impôts, c’est bien pour les autres ou, comme me disait Charles, « confondent payer plus d’impôts avec gagner plus », il n’y aura pas de drame de nos finances publiques, drame qui mettrait fin à la gabegie institutionnalisée. Vous devez donc vous préparer à affronter les flammes de l’enfer fiscal avant le grand effondrement final.

Le grand effondrement final se produira cependant. Car la monnaie est une illusion. Au bout du compte, il faut échanger quelque chose contre autre chose et non pas une vague promesse de payer plus tard. Comme disait Thatcher l’épicière, il arrive toujours un moment où l’argent des autres est épuisé. Alors ce sera une crise monétaire sans précédent avec contrôle des capitaux.

Entendons-nous bien : contrôle non pas pour les capitaux des 0,01% les plus riches. Leur argent circule sans problème avec des montages sophistiqués. Contrôle des capitaux sur les soldes créditeurs de vos comptes en banque, banques dont vous serez prisonnier, avec interdiction d’utiliser une autre monnaie que celle qu’on dira d’utiliser.

Dans le dernier numéro de La Stratégie, nous vous donnons des solutions pour éviter de vous trouver piégé. C’est maintenant qu’il faut faire des démarches pour les mettre en place. N’oubliez pas que les élections européennes se dérouleront à la fin du mois de mai et qu’en octobre la présidence de la BCE changera. C’est à ce moment-là que vous serez content d’avoir des comptes en devises hors Zone euro, comptes utilisables depuis la France.

Figurez-vous que de l’autre côté de l’Atlantique, là où écrit Bill Bonner, c’est pareil. Les flammes de l’enfer fiscal s’allument.

Ce n’est pas autre chose que décrit Bill dans sa chronique qui se consacre à la taxe de 70% sur les riches que souhaite mettre en place la plus jeune élue du Congrès : « il ne suffit plus d’exploiter les riches, il faut les punir ».

Les riches sont haïssables s’ils gagnent leur argent malhonnêtement en imposant des contrats gagnant-perdant, en forçant de pauvres bougres à acheter des biens et services à des prix trop élevés ou en les contraignant à vendre leur travail à un prix trop bas. Dans ce cas, ce sont les lois qui sont mal faites et alourdir la fiscalité sur d’éventuels malhonnêtes n’y changera rien.

Mais si le riche est riche avec de l’argent légitimement acquis, s’il délivre des biens ou services que les gens achètent librement, pourquoi diable devrait-il aller rôtir en enfer ?

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