▪ L’article de Didier Maurin sur la "dictature du fiscal" a suscité de nombreuses réactions parmi nos lecteurs… Mais contrairement à d’habitude, pas une seule voix ne s’est élevée pour crier au scandale et affirmer haut et fort que nous avions tort.
C’est suffisamment rare pour être signalé, cher lecteur : sur un même article, pour trois lettres du même avis que le nôtre, nous en trouvons généralement trois autres pour protester vigoureusement contre ce que nous disons.
Il ressort de tout cela que… "les impôts, y’en a marre".
▪ Se dégage aussi un sentiment d’impuissance et d’incompréhension : réformes peu claires, mesures mises en place puis retirées, rétroactivité… Comme le disait C.P., "décidément, ce pouvoir n’en fait qu’à sa tête : il édicte mais ne respecte pas la loi qu’il produit".
L’Europe vient semer encore un peu plus de confusion dans tout cela : "je me demande alors à quoi servent ‘les choux de Bruxelles’ de Barroso puisque [ils ne sont pas] suivis d’obéissance par les Etats membres"… continue C.P. "Il n’y a aucune règle commune, il n’y a que la monnaie unique ; pour tout le reste, chaque Etat n’en fait qu’à sa tête. Mais personne ne soulève ce problème"…
▪ Est-ce uniquement une question de clarté et de communication ? Pas sûr… Le côté "sanction" fait aussi réagir.
J-P. A., par exemple, souligne le rôle du contrôle fiscal :
"Je dirais même que le principe d’une dictature étant d’imposer, nos fonctionnaires, lorsqu’ils veulent remettre en cause une défiscalisation autorisée par la Loi, si elle concerne une entreprise, ils s’orientent vers un Contrôle fiscal. Contrôler est aussi une des facettes de la dictature".
Je vais être franche, je ne suis pas d’accord avec J-P. A. sur tous les points — je trouve notamment que le terme "dictature" n’est pas adapté. Le gouvernement actuel a été élu démocratiquement et nous sommes encore libres de nos paroles et de nos mouvements ; ne confondons pas tout.
En revanche, la conclusion de J-P.A. me semble frappée d’un certain bon sens : "ce n’est pas la fiscalité qu’il faut réformer en priorité", nous dit-il, "c’est la fonctionnarisation de notre pays et du pouvoir qu’il faut changer d’abord car notre pays marche sur la tête".
Il y a clairement quelque chose qui ne fonctionne plus dans le système actuel. Nous ne perdrions rien à examiner ses rouages d’un peu plus près, pour voir ceux qui ne tournent plus rond… et chercher des solutions de remplacement viables et équitables.
Mais pour cela, il faut la volonté — de la part des citoyens — de faire quelques sacrifices, et une bonne dose de courage politique de la part des dirigeants.
Ce n’est donc pas demain la veille que ça arrivera.
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora
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