Le secteur bancaire a des défauts (nombreux)… mais peut-on vraiment compter sur une agence gouvernementale pour le réformer ? Bill Bonner a des doutes sur la question.
Cette semaine, nous cherchons à déterminer comme se déroulera « la fin du monde ».
Aujourd’hui, nous faisons la connaissance d’une femme qui a l’intention de le tuer – l’ange exterminateur en personne – Saule Omarova.
Née au Kazakhstan, ayant fait ses études à Moscou, Madison et Chicago, et désormais nommée par la bande à Biden à la tête de l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency, un organisme gouvernemental chargé de la surveillance des banques implantées aux Etats-Unis)…
… Mme Omarova ne cherche pas à dissimuler ce qu’elle mijote. Elle annonce qu’elle a pour objectif de « mettre fin à l’industrie bancaire telle que nous la connaissons ».
En d’autres termes, elle veut remplacer un secteur entier – qui a évolué sur des centaines d’années, grâce aux efforts de milliers de banquiers en concurrence… lesquels ont servi des millions de clients – par un monstre qu’elle aura elle-même inventé.
« Remodeler » la finance
Par ailleurs, détruire « l’industrie bancaire » n’est que le début de ses ambitions.
Mme Omarova n’a jamais travaillé pour une banque ni géré une entreprise… elle n’a jamais lancé d’entreprise ou fait en sorte de payer des employés…
… En fait, elle n’a jamais eu d’emploi hors de l’université ou d’un cabinet d’avocats (nous ne comptons pas sa période en tant que « conseillère spéciale » pour la politique réglementaire auprès du sous-secrétaire des Finances nationales en 2006-2007 comme étant un véritable emploi).
Pourtant, elle pense savoir ce qu’il y a de mieux pour 330 millions d’Américains (et peut-être le monde entier)… et a l’intention de mettre tout ça en place qu’ils le veuillent ou non. Elle explique :
« Mon nouveau document de travail […] préconise une réforme complète de la structure et de la fonction systémique du bilan de la Fed comme base pour redessiner l’architecture centrale de la finance moderne. Il propose un plan pour transformer le bilan de la Fed en ce qui est appelé le ‘Grand livre de comptes du peuple’ : la plateforme publique ultime pour générer, moduler et allouer la monnaie et le crédit souverains dans une économie démocratique. »
Rien que ça… Mme Omarova pense que la finance moderne a été « conçue »… et qu’elle a le droit de la remodeler, en allouant l’argent comme elle le juge bon.
Oui, elle se propose d’être décisionnaire non pas seulement pour le gouvernement, mais aussi pour le secteur privé.
En particulier, elle propose de mettre en place une structure ressemblant au Gosplan de l’Union soviétique – une « Autorité nationale de l’investissement » (NIA) qui serait chargé de « formuler, financer et exécuter une stratégie coordonnée de développement économique durable et socialement inclusif ».
En d’autres termes, les autorités ont fait des investissements si extraordinaires ces dernières années… donnons-leur encore plus d’argent à exploiter !
Retour à l’ère soviétique ?
Attendez, ce n’est pas tout…
La NIA « agirait directement sur les marchés financiers en tant que prêteur, garant, titrisateur et capital-risqueur, largement mandaté pour mobiliser, amplifier et diriger les capitaux publics et privés là où ils sont le plus nécessaires ».
Oui, elle propose réellement une Gosbank, la banque centrale de l’Union soviétique.
Pourquoi pas ? La planification centrale a largement fait ses preuves en URSS, après tout. Quelle gentillesse de vouloir l’implanter aux Etats-Unis ! A présent, comme le kudzu ou la punaise diabolique, elle se répand partout.
Pas mal, non, comme « fin du monde tel que nous le connaissons » !