▪ Tandis que la dette américaine continue son accélération (ligne bleue du graphique ci-dessous) pour atteindre pratiquement 5 300 milliards de dollars, l’indice mesurant le poids du dollar dans le commerce par rapport aux autres plus importantes devises, le TWEX (ligne rouge du graphique), va tester son plus bas historique.
Cela pourrait bien signifier la fin de la prédominance du dollar dans le système monétaire mondial. En étant la principale monnaie de facturation dans le commerce international, le dollar dispose d’un crédit pratiquement illimité dans le monde entier.
Le système monétaire international représente l’équivalent de 10 700 milliards de dollars, et est principalement constitué de quatre devises : dollar américain (62%), euro (27%), livre sterling (4%), yen (4%) et 3% pour toutes les autres devises.
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Les énormes excédents des comptes courants ont été majoritairement réinvestis en dollars tout au long de ces dernières décennies. C’est le cas par exemple de l’Arabie saoudite avec ses pétrodollars : depuis 1975 le pétrole de l’OPEP est facturé en dollars (aujourd’hui l’Iran facture dans d’autres monnaies) ou encore des excédents du Japon et de la Chine, les deux plus gros détenteurs de bons du Trésor américain.
Dans ces conditions, les Etats-Unis pouvaient acheter tout ce qu’ils voulaient, les fournisseurs acceptant le billet vert fraîchement imprimé sans aucune hésitation.
▪ L’heure est au retour de balancier
Il semble que nous assistions maintenant à un retour du balancier avec le risque de fortes dévaluations des réserves accumulées en dollars dans le cas où le TWEX viendrait à casser son plus bas historique.
Mais peu à peu les habitudes de facturation dans le commerce international évoluent et un changement s’amorce. Comme le rapporte la Banque asiatique de développement, le Conseil de coopération du Golfe prépare une monnaie unique aux six pays du Golfe persique afin de devenir plus indépendant vis-à-vis du dollar.
Le Japon et la Chine se sont récemment mis d’accord sur une facturation exclusivement en yens et en yuans dans leur commerce bilatéral.
Les 10 pays de l’ASEAN ainsi que les quatre pays composant les BRIC (y compris l’Afrique du Sud) sont en train de négocier le même type d’accord.
Dans la Zone euro, on ne facture presque plus en dollars américains mais déjà, le plus souvent, en euros.
La « royauté absolue » accordée jusqu’ici à la devise américaine avec, pour corollaire, le crédit international illimité est en train de prendre fin.
Le compte courant des Etats-Unis reste toujours profondément dans le rouge avec environ 465 milliards de dollars de déficit cette année. Les créanciers étrangers commencent à douter de la solvabilité des Etats-Unis.
Par contre, la Zone euro affiche un excédent cumulé au cours des 12 derniers mois de 72,4 milliards d’euros, mais sa monnaie manque de crédibilité à cause du problème de la dette.
Alors quelle pourrait être la monnaie ou les valeurs de référence pour le commerce international ?
Conclusion : la dette extérieure grandissante des Etats-Unis devient un problème pour le dollar. Sans que cela lui fasse perdre sa prédominance, cette dernière pourrait être considérablement réduite. Dans ce cas, tous les investissements internationaux devront être revus : c’est la prochaine étape de la crise financière.
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Première parution dans la Quotidienne d’Agora le 29/10/2012.