La Chronique Agora

Un festival de dépenses inutiles

climat, fiscalité, Congrès US

Encore 430 Mds$ pour lutter contre le changement climatique, et 80 Mds$ de plus pour aider à taxer le contribuable américain.

Que dira Wikipédia en l’an 3000 ? Quel sera le jugement de l’Histoire ? Nous en frissonnons, rien qu’à y penser…

Wikipédia parlera-t-il des politiciens séniles ? Le site mentionnera-t-il qu’ils cherchaient ouvertement le conflit avec les pays voisins, leurs partenaires commerciaux et leurs rivaux ?

Quel sort réservera-t-il aux plus grands économistes et aux grands génies financiers, qui prétendent qu’il est possible de s’enrichir en falsifiant les taux d’intérêt, en prêtant de l’argent à des taux inférieurs au taux d’inflation des prix à la consommation et en « imprimant de l’argent » pour couvrir les déficits budgétaires ?

Et qu’en sera-t-il des citoyens, qui se sont laissé dépouiller, manipulés et méprisés par les dirigeants qu’ils avaient eux-mêmes élus ?

L’avenir nous le dira…

Rendre l’Amérique à nouveau fauchée

En tout cas, nous constatons qu’un autre festival de dépenses inutiles est sur le point de déferler sur l’économie américaine. NBCNews :

« Les démocrates ont fait adopter une loi sur le climat et sur l’économie au terme d’une procédure accélérée au Sénat [le 7 août]. Ils enregistrent ainsi une victoire législative historique trois mois avant avant les élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre.

Après une session marathon au Sénat qui aura duré toute la nuit, le résultat reflète exactement les lignes des partis, puisque tous les Républicains ont voté contre et tous les Démocrates ont voté pour. Après le vote de la vice-présidente Kamala Harris, qui a permis aux démocrates d’obtenir la majorité, ces derniers se sont levés et ont applaudi. »

Pourquoi ? NBC explique :

« Le projet de loi de 755 pages prévoit une enveloppe de 430 Mds$ pour lutter contre le changement climatique et étendre la couverture maladie. Ce montant sera payé grâce à des économies sur les médicaments sur ordonnance et à des taxes sur les entreprises. Des centaines de milliards de dollars seront consacrés à la réduction du déficit. »

(Nous présumons que le mari de Nancy Pelosi a touché le pactole !)

La loi est cynique et trompeuse, tant dans ses objectifs que dans son application. Permettra-t-elle d’améliorer les conditions climatiques ? Cela semble peu probable. Permettra-t-elle de réduire les déficits. Absolument pas. Permettra-t-elle de réduire l’inflation ? Pas le moins du monde.

Comme c’est souvent le cas pour les gaspillages de ce type, cette dépense est immédiate. Les initiés sont donc rémunérés dès le départ. Concernant la réduction du déficit et de l’inflation, rien ou presque… Il s’agit d’un vœu pieux.

Un sésame pour le Congrès

Le résultat dans la vie réelle ? Il dépend des hypothèses que l’on formule pour l’avenir. Voici ce qu’en dit la Tax Foundation :

« L’Inflation Reduction Act (IRA) adopté grâce au soutien des démocrates succède au Build Back Better Act adopté fin 2021 […]. Il est censé, entre autres et d’après Joe Biden, aider à réduire l’inflation galopante qui sévit aux États-Unis.

En nous appuyant sur le modèle d’équilibre général de la Tax Foundation, nous estimons que l’Inflation Reduction Act réduirait la production économique d’environ 0,1% sur le long terme et qu’il supprimerait environ 30 000 emplois équivalent temps plein aux Etats-Unis. Il réduirait également les recettes fiscales moyennes pour tous les contribuables de chaque quintile de revenus sur le long terme.

En érodant la croissance économique sur le long terme, ce projet de loi pourrait aggraver l’inflation en contraignant la capacité productive de l’économie. »

Mais le « changement climatique » est un sésame qui ouvre l’accès à tous les comptes bancaires publics. Il est promu par la presse comme l’était la « guerre contre le terrorisme » ou la « tentative de coup d’Etat du 6 janvier » ou « l’invasion brutale d’une Ukraine pacifiste par la Russie ». Pratiquement tous les rapports sur le climat imputent au « changement climatique » les canicules, les inondations, les sécheresses, les vagues de froid… Tout.

Logiquement, étant donné que la Terre est un système fermé, pour chaque horreur due au « changement climatique », il devrait y avoir un bonheur par ailleurs : de la pluie dans une zone désertique, de la chaleur là où il fait normalement froid, du soleil là où les nuages dominent en général. Mais personne n’en parle.

Pour la première fois de l’Histoire, les politiciens sont en mesure de dire qu’ils ne se contentent pas de se plaindre des conditions climatiques : désormais, ils agissent.

En d’autres termes, il s’agit d’une nouvelle grande croisade. Libérer la terre sainte. « Drang nach Osten ».  « Whip Inflation now » ! Et, bien sûr, enrichir les riches et les rendre plus puissants.

Wikipedia 3 000

Mais que penseront les gens à l’avenir ? Pas dans quelques années, mais dans 1000 ans ? Verront-ils les choses sous le même angle ? Seront-ils appréciés à leur juste valeur ? Qui seront les héros ? Voici une prédiction :

« En l’an 2022, période à laquelle a vécu le grand philosophe économique Bill Bonner, le déclin des Etats-Unis n’était plus un sujet de spéculation : il était indéniable. Les ingérences agressives, résultat d’un mélange de vanité et d’incompétence, ont précipité le pays à sa ruine. Ses citoyens se tiraient dessus dans les zones urbaines, tandis que son armée s’efforçait de maintenir la domination du pays dans le reste du monde.

La plupart des citoyens américains sont devenus plus pauvres, car les salaires progressaient à un rythme deux moins rapide que celui de la hausse des prix à la consommation. Des milliards de dollars ont ainsi été transférés vers les familles les plus riches du pays.

L’économie américaine, autrefois la plus dynamique au monde, a été affaiblie par des gaspillages et par la gestion déplorable de la banque centrale. Et ses tentatives visant à dominer le monde entier, en assassinant des dirigeants étrangers, en imposant des sanctions, en jouant les va-t-en-guerre ont conduit ses rivaux à s’unir pour s’opposer. 

Tout le monde était en mesure de savoir quel serait le prochain chapitre. Tout le monde, sauf les dirigeants américains. »

 Rendez-vous demain pour plus d’informations en direct du Wikipédia de l’an 3000.

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