La Chronique Agora

La Fed, les taux d’intérêt… et l’apocalypse

taux d'intérêt

Selon le journal Barron’s — qui est dans tous ses états –, le marché boursier est confronté aux « Deux cavaliers de l’Apocalypse ».

Hein ?

Apparemment, le soi-disant Brexit et les incertitudes quant à ce que la Fed fera au sujet des taux d’intérêt fauchent les cours boursiers plus vite qu’une tondeuse motorisée.

Sauf que le Brexit est un événement secondaire.

Quant au bafouillage de la Fed, c’est la conséquence, et non la cause, de la chute des marchés.

La véritable menace pour ce marché est plus élémentaire… plus dangereuse… et entièrement inévitable. C’est un « engin d’apocalypse » — caché… mais visible aux yeux de tous — dans le système de monnaie fiduciaire des autorités.

Nous avons mis du temps à comprendre comment ça fonctionne. Pendant de nombreuses années, nous avons dit que les politiques d’argent facile de la Fed revenaient à de « l’impression monétaire ». Nous avons finalement réalisé que cette description métaphorique du rôle de la Fed dissimule plus qu’elle n’éclaire.

La Fed n’imprime pas d’argent. Si elle le faisait, il y aurait plus de devises en circulation… et des prix à la consommation plus élevés.

Au lieu de ça, lorsque les autorités US sont passées à un système de « monnaie papier » en 1971, elles l’ont fait de manière très astucieuse.

Certes, leur nouveau système est complètement frauduleux et absolument ruineux — tout comme un plan d’impression monétaire à l’ancienne. Mais la fraude est bien plus longue à découvrir… et la ruine ne devient évidente qu’à la toute fin.

On ne se rend compte qu’on s’est fait avoir que lorsque tout explose.

Taux d’intérêt et Crédit illimité

Voilà comment ça marche…

Au lieu d’imprimer de l’argent elle-même, la Fed permet aux banques de créer une quantité quasi-illimitée de crédit (dès l’instant où elles remplissent certains critères de capitaux).

Les banques n’agissent pas comme des « hangars » — acceptant des dépôts pour ensuite les prêter

Contrairement à ce qu’on croit généralement, les banques n’agissent pas comme des « hangars » — acceptant des dépôts pour ensuite les prêter.

Elles créent plutôt de nouveaux dépôts (c’est-à-dire de l’argent) lorsqu’elles accordent un prêt. Il suffit de presser quelques touches sur un clavier et les sommes sur le compte — ainsi que la masse monétaire — augmentent.

Au début, cette nouvelle monnaie se comporte presque comme de la monnaie issue d’une presse à imprimer : elle donne aux gens de l’argent à dépenser que personne n’a gagné. Tout le monde est content.

Mais si on continue à créer de plus en plus de papier monnaie, la fraude devient bientôt évidente. Les prix grimpent. Les gens réalisent qu’ils n’ont pas plus de pouvoir d’achat qu’avant.

Parallèlement, les entreprises et les consommateurs ont tous pris de mauvaises décisions, basées sur l’augmentation apparente de la « demande ».

Après un temps, toutes ces erreurs doivent être évacuées… lors d’une récession ou d’une dépression.

A suivre…

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