La Chronique Agora

La Fed dépense, les jeunes flemmardent

Fed

La Fed se mêle de plein emploi – et se donne les moyens pour atteindre ses objectifs… le souci, c’est que les travailleurs ne semblent plus vouloir coopérer.

La Fed dépense 7,5 Mds$ chaque jour depuis 18 mois – soit un total de 4 000 Mds$ – faisant intentionnellement baisser les taux d’intérêt en achetant des obligations.

En d’autres termes, pour chaque dollar créé par les travailleurs dans l’économie réelle (la croissance du PIB), la Fed a imprimé plus de trois dollars, qu’elle a ensuite injectés dans le secteur financier.

Des millions de salariés ont épargné quelques centimes… mais ils n’ont rien obtenu en échange de leurs efforts. Après inflation, ils perdaient de l’argent sur leur compte-épargne.

Combien de temps les taux d’intérêt réels resteraient-ils sous le zéro si la Fed annonçait la fin de ses politiques de contrôle des prix, d’impression monétaire et d’ingérence sur les marchés ?

En un éclair

Dix secondes ? Deux minutes ? En un éclair, les actions s’effondreraient et quelque 30 000 Mds$ de richesse boursière fantasmée disparaîtraient. Le problème des « inégalités » ? Résolu.

Les riches seraient bien moins riches ; le sel de la terre serait, en termes relatifs, plus riche.

Sans robinet ouvert à la Fed, d’un seul coup, des millions de gens se retrouveraient à court d’argent. Ils devraient faire la queue devant la seule source restante – l’épargne réelle de vrais gens, non la fausse monnaie de la Fed. Les taux d’intérêt grimperaient jusqu’à la stratosphère.

Cela ressemblerait aux scènes qui se sont déroulées à l’aéroport de Kaboul. Le chaos. La confusion. Les investisseurs tenteraient désespérément de sortir de leurs spéculations risquées… mais il n’y aurait pas d’acheteurs, de l’autre côté, pour les leur prendre.

Revenons-en à M. Powell

Aux Etats-Unis, la participation à la main d’œuvre baisse depuis 20 ans.

Apparemment, pas mal de monde n’est guère intéressé à la perspective de participer au monde du travail.

Mais en quoi est-ce que cela concerne M. Powell ?

(Nous rappelons – avec un peu de malice – que le record, en matière d’« emploi maximum », pour les temps modernes, appartient probablement à l’Allemagne nazie. Pas de paresseux dans l’atelier du diable ! Tout le monde ou presque était contraint de participer à l’effort de guerre… y compris des millions de Polonais, de Français et de Juifs détenus dans des conditions esclavagistes.)

Dans le monde actuel, les gens semblent travailler encore moins qu’avant. Et ce sont les membres les plus jeunes du prolétariat qui semblent le moins apprécier l’effort.

A suivre…

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