▪ Eh bien, entre des marchés fermés en Europe hier… et une journée lourde en réunions aujourd’hui, je vais devoir faire vite ce matin.
Voyons déjà ce qui s’est passé sur les marchés américains hier : une baisse !
Eh oui : les trois grandes places américaines ont toutes terminé dans le rouge : on compte une baisse de 0,94% pour le Dow Jones, passé à 14 700,95 points. Le S&P 500 a quant à lui abandonné 0,93%, à 1 582,7 points — tandis que le Nasdaq perdait 0,89%, pour rejoindre les 3 299,13 points.
Pourtant, la Fed avait annoncé le maintien — sans aucune indication de durée — de son programme de rachat d’actifs. Le QE3 éternel reste à l’ordre du jour, de même que les taux d’intérêt bas.
85 milliards de dollars tous les jours ET des taux qui restent à 0,25% maximum… et les marchés ne grimpent pas ? Comment est-ce possible ? Peut-être est-ce dû au fait que le chômage américain reste obstinément au-dessus des 6,5% — le seuil choisi par la Fed pour décider d’un éventuel arrêt de ses politiques non-conventionnelles.
▪ Plus ça change, plus c’est la même chose
Je ne peux pas m’empêcher de me demander jusqu’à quand la Fed (et la plupart des autorités économiques et financières mondiales) continueront de se taper la tête contre le même mur. Injecter de l’argent dans le système n’a pas produit les effets désirés jusqu’à présent : combien de temps va-t-on continuer à s’obstiner ? N’est-il pas temps d’essayer quelque chose de nouveau ?…
… Ou même — concept révolutionnaire — ne rien faire ! Laisser les choses suivre leur cours, avec les pertes que cela implique, pour pouvoir enfin reconstruire sur des bases saines. On peut toujours rêver…
En tout cas, à l’heure où j’écris ces lignes, on attend encore l’intervention de la BCE, qui doit se manifester aujourd’hui en début d’après-midi. Et tout comme aux Etats-Unis, à moins d’un "geste fort", il y a de bonnes chances que l’annonce soit accueillie par… l’indifférence.
Comme le disaient Les Echos ce matin, une baisse des taux, par exemple, serait "un coup de pouce à l’économie. Il serait toutefois limité. En effet, la demande de crédit recule, et les banques continuent de durcir les conditions d’octroi de crédit. Une baisse d’un quart de point ne changera pas de façon drastique cette situation, surtout dans les maillons faibles. Le vrai problème de la Zone euro est toujours la fragmentation de son marché du crédit".
Et ça, c’est très compliqué à résoudre…