La Chronique Agora

De la Fed à la BCE, les politiques de relance sont dans l’impasse

▪ La politique monétaire et fiscale a épuisé tous ses moyens pour stimuler l’économie. Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a décrit la situation en disant : "les gouvernements et les banques centrales ont en grande partie utilisé toutes leurs munitions". De plus, injecter des liquidités ou même s’endetter davantage fait plus de mal que de bien.

Les succès atteints dans les pays industrialisés au moyen des plus grands programmes de relance de tous les temps se sont révélés inadéquats et décevants. Nulle part dans le monde le ralentissement économique n’a pu être vaincu.

LA LISTE NOIRE DE L'INVESTISSEMENT
Ces quatre placements présentent un danger immédiat pour vos finances : en êtes-vous protégé ?

Pour le savoir, continuez votre lecture…

Ces dernières semaines, les instituts de recherche économique ont abaissé leurs prévisions économiques 2014 -15 concernant de nombreux pays. La reprise du PIB semble ridicule par rapport à l’ampleur des programmes de relance et les résultats, en termes d’emplois, sont encore plus décevants.

Pourtant, ni les Etats-Unis, ni la Zone euro (à 18) ou l’Union européenne (à 28), ni le Japon ne manquent de liquidité. Les taux d’intérêt à court et long terme sont à des niveaux historiquement bas et commencent à être contre-productifs. L’utilisation du quantitative easing pour financer les déficits publics est très controversée et, dans de telles proportions, dangereuse à long terme pour la stabilité de notre système financier.

Il est irresponsable de laisser un tel fardeau aux générations futures

Dans tous les pays, le niveau actuel de la dette publique dépasse les limites du supportable et condamne toute croissance sur le long terme. Il est irresponsable de laisser un tel fardeau aux générations futures. En cas de hausse des taux d’intérêt, le service de la dette bloquerait toute reprise économique durable et autonome.

La politique monétaire des derniers trimestres a pratiquement éliminé la volonté de réformes des responsables politiques. Les réformes sont impopulaires et difficiles à faire, aussi compte-t-on plutôt sur les banques centrales. Mais peu à peu, le développement économique décevant oblige à rechercher d’autres portes de sorties qui, actuellement, se nomment : mesures protectionnistes, sanctions et course à la dévaluation compétitive (comme l’euro et le yen).

Par exemple, actuellement, l’euro est faible contre le dollar — même si la Zone euro affiche un excédent de compte courant tandis que les Etats-Unis ont un déficit chronique. Les différences de taux d’intérêt n’ont qu’une influence mineure. Pendant ce temps, tous les investisseurs spéculent "long" sur le dollar et "court" sur l’euro.

Conclusion : la conviction que seule la politique monétaire des banques centrales et la politique fiscale des gouvernements peuvent stimuler un nouvel essor économique autonome s’est avérée être fausse. De nouvelles menaces émergent pour les marchés financiers.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile