La Chronique Agora

La Fed et Apple soutiennent les cours

La séance de mercredi a permis d’effacer tous les mauvais souvenirs du début de semaine. Du vert, du vert, du vert… à tous les étages, et quoi qu’il arrive à l’économie.

Le CAC 40 a ainsi grimpé de pas moins de 2,02% hier, pour terminer à 3 233,46 points. Hop, disparues les pertes de lundi ! On était plus modeste du côté de Londres — sans doute que la « retombée en récession » officielle du Royaume-Uni y était pour quelque chose : +0,16% seulement pour le Footsie. A Francfort, en revanche, le DAX a avancé d’un robuste 1,73%.

Aux Etats-Unis, même vert unanime. Le Dow Jones a pris 0,69%, terminant à 13 090,72 points. Du côté du S&P 500, la hausse a été de 1,36%, à 1 390,69 points. Et mention spéciale pour le Nasdaq, qui a enregistré sa meilleure performance quotidienne de l’année, en pourcentage : +2,30% à 3 029,63 points.

L’indice des technologiques peut remercier Apple — qui après avoir nourri rumeurs et inquiétudes, a pris une revanche éclatante hier. La plus grosse capitalisation de la planète a annoncé de meilleurs résultats que prévu… prenant 8,87% dans la journée, portant le titre à 610 $… et représentant 30% de la hausse du Nasdaq !

▪ La Fed à la rescousse
Apple n’est toutefois pas la seule et unique raison de la hausse des marchés d’hier. Outre le rebond technique en Europe, la Fed a également rendu son verdict à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les investisseurs ont été gâtés : maintien de la célébrissime politique accommodante… statu quo sur les taux jusqu’en 2014 au moins… et surtout un feu d’artifice de prévisions optimistes.

Selon Bernanke & Co., le PIB américain devrait enregistrer une augmentation comprise entre 2,4% et 2,9% sur l’ensemble de 2012, contre 2,2%-2,7% précédemment. Non seulement ça, mais le chômage devrait baisser : la Fed l’attend à 7,8%-8%, au lieu de 8,2%-8,5% précédemment.

Ma foi, les prévisions ne coûtent pas grand-chose. Comme les bonnes résolutions de la nouvelle année, elles remontent le moral quand on les élabore… et ensuite, il y a toujours de bonnes excuses si la réalité vient mettre des bâtons dans les roues des objectifs qu’on s’était fixés.

Des bâtons comme celui jeté par le département du Commerce US hier, par exemple — selon qui les commandes de biens durables ont connu le mois dernier leur baisse la plus prononcée depuis trois ans…

Mon conseil ? Profitez bien des journées comme celle d’hier, cher lecteur : il n’y en aura peut-être plus beaucoup de ce genre à l’avenir.

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