▪ Vendredi dernier, le 4 septembre, le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis pour août, que les marchés attendaient avec impatience, a enfin été publié. Il représentait les dernières données économiques importantes devant être révélées avant la réunion de la Réserve fédérale prévue le 17 septembre.
On s’attend fortement à ce que la Fed finisse par relever les taux d’intérêt lors de cette réunion pour la première fois depuis neuf ans — le fameux liftoff, ou décollage.
Ce débat — relever ou ne pas relever — a beaucoup de partisans des deux côtés |
Mais le liftoff suscite pas mal de controverses. Des voix puissantes telles que celle de l’ancien secrétaire au Trésor Larry Summers, et celle de la présidente du FMI Christine Lagarde, ont averti la présidente de la Fed Janet Yellen que l’économie mondiale est trop faible pour supporter une hausse des taux d’intérêt. Ce débat — relever ou ne pas relever — a beaucoup de partisans des deux côtés.
Le rapport sur l’emploi du mois d’août était censé résoudre le problème une fois pour toutes. Un rapport solide, avec par exemple 280 000 créations d’emplois, déclencherait une hausse des taux. Un mauvais rapport, avec par exemple 120 000 créations d’emplois, donnerait une raison d’attendre. En l’occurrence, le verre était à moitié plein, à moitié vide. La croissance de l’emploi a été faible mais le taux de chômage a baissé. Rien n’a été résolu.
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A mesure que nous nous rapprochons du 17 septembre, l’image est plus floue qu’avant le rapport sur l’emploi. La Fed est réellement sur le point de relever les taux — ou pas. Les marchés sont plus incertains que jamais.
▪ Indications et avertissements
Pour notre part, nous ne nous basons pas sur une seule donnée ; nous entrons toute nouvelle donnée dans un modèle basé sur l’hypothèse de travail d’une dynamique du marché des capitaux.
Chaque nouvelle donnée est « une indication et un avertissement » pour savoir si l’hypothèse se renforce ou s’affaiblit. Lorsqu’une hypothèse montre des faiblesses, nous la modifions. Lorsqu’une hypothèse prend du poids, cela renforce notre conviction sur la façon d’investir. Cette méthode nous permet de fournir des conseils réguliers et cohérents sans être ballottés par les données du jour.
Notre approche est de considérer les dernières données comme faisant partie d’une série dans le temps, dans l’objectif de repérer la direction que prennent les évènements. Le 11 août dernier, nous avons publié un tableau de l’emploi montrant un taux de création d’emploi en forte baisse, et ce depuis la fin de l’année dernière.
Voici ce que nous écrivions :
« Si cette dynamique négative continue, il pourrait n’y avoir que 195 000 créations d’emploi en août. Rien que cela mettra fin à la probabilité d’une hausse des taux en septembre ».
Voici une version mise à jour de ce tableau au 11 août. Il tient compte du rapport sur l’emploi publié en août :
Notre prévision était bien plus précise que le consensus des analystes de Wall Street à la veille du rapport |
Non seulement la baisse de la création d’emplois s’est poursuivie mais elle a empiré. Notre prévision au 11 août, basée sur les indications et les avertissements, était bien plus précise que le consensus des analystes de Wall Street à la veille du rapport.
Le 3 septembre, le consensus de Wall Street était de 220 000 créations d’emplois. Le 11 août, trois semaines auparavant, nos prévisions étaient de 195 000 emplois. Le chiffre réel est de 173 000 emplois. Comme on peut le voir, nos modèles sont plus précis que ceux de Wall Street avec une bien meilleure anticipation pour aider à l’action des investisseurs. C’est là le bénéfice de notre méthode analytique.
Le rapport sur l’emploi a abaissé le taux actuel du chômage à 5,1% — il était à 5,3% le mois précédent. Cela correspond effectivement au taux de prévision cible de Janet Yellen de 5,0%, validant ainsi l’un de ses trois objectifs.
Mais une des raisons pour lesquelles le taux de chômage a baissé est que la population active a diminué de 14 000 individus et que le taux de participation est resté au plus bas. Ce ne sont pas là des signes d’un marché de l’emploi en croissance.
Nous verrons la suite dès lundi…