La Chronique Agora

Faut-il revenir à la monarchie ?

▪ Depuis le 14 juillet, nous méditons sur le fait que la monarchie n’est peut-être pas un système gouvernemental si épouvantable, après tout. Au moins Louis XVI était-il moins sensible à la pression des foules ; il n’avait pas besoin de garder un oeil sur les sondages. Il pouvait prendre les décisions nécessaires, même quand elles étaient impopulaires.

A mesure qu’un gouvernement mûrit, de plus en plus de gens trouvent des moyens de truquer le système. C’est vrai de toutes les formes de gouvernement, pas seulement de la démocratie. Les gens veulent améliorer leur condition de la manière la plus sûre et la plus simple possible.

Il est souvent plus facile de voler de l’argent que d’en gagner. Dans une monarchie, les gens quémandent des faveurs et des privilèges auprès de la classe dirigeante, comme dans tout autre système.

Ils gagnent des batailles, servent d’entremetteurs, gardent ou divulguent des secrets, ils ne se rebellent pas… ou se rebellent. Ils sont utiles… ou nuisibles. Ils échafaudent. Ils complotent. Ils flattent. Ils utilisent leurs coudes et leur cervelle. Ils font ce qu’il faut pour obtenir un avantage.

▪ Dans une démocratie, ils cirent les pompes des législateurs pour obtenir des lois limitant la concurrence… des crédits d’impôts… des renflouages… des emplois… et des titres. Pourquoi pensez-vous que Wall Street est le plus grand contributeur des campagnes politiques du Congrès US ?

Il y a une petite niche… une sinécure… un pourboire… pour tout le monde ou presque.

A mesure que le temps passe, le nombre de sangsues, de parasites et de vampires se multiplie. On peut le constater au niveau local comme au niveau national. Si vous voulez construire une maison dans le comté d’Anne Arundel, dans le Maryland, par exemple, vous devez être prêt à payer des milliers de dollars de pots-de-vin. Les ingénieurs, les bureaucrates, les administrateurs — toute une série de zombies se tient entre vous et le moment où vous pourrez poser la première brique.

La semaine dernière, nous avons dû aller à la décharge municipale. Nous avons remarqué un groupe d’hommes portant chemise blanche et casques de chantier, se promenant un peu partout. Ils semblaient avoir des carnets dans la main, et s’arrêtaient de temps en temps pour y écrire quelque chose.

Qui étaient-ils ? C’était sans doute des fonctionnaires quelconques ; ils s’assuraient probablement que la décharge du coin était gérée selon les derniers critères zombiesques.

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