La Chronique Agora

Fausses idées pour vrais déficits

▪ Cher, cher lecteur… Nous sommes navré de tant écrire. Nous aurions bien écrit moins… mais nous n’en avions pas le temps.

Comme prévu… l’Ere de la Bulle a été suivie de l’Ere du Krach. Celle que nous vivons actuellement.

Et comme prévu, les autorités se sont mises au travail, empirant diligemment la situation. Le dernier budget de l’administration Obama dépasse même nos prévisions cyniques. Nous anticipions quelque chose de stupide — mais là, c’est suicidaire.

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LA DEUXIEME GRANDE DEPRESSION
Une catastrophe économique est en train de se dérouler : elle va réduire à néant l’épargne de millions de Français…

… alors que d’autres doubleront leur patrimoine dans le même temps.

Nos spécialistes avaient vu venir la catastrophe des subprime… la hausse spectaculaire de l’or… l’effondrement du système bancaire et financier. A présent, ils vous révèlent comment sortir gagnant d’une crise telle que nous n’en avions pas connue depuis les années 20 : continuez votre lecture pour tout savoir…

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Nous pensions aussi que le krach boursier serait suivi par un rebond. Nous avions même anticipé que les marchés reprendraient environ la moitié de ce qui avait été perdu — ce qui a été le cas. Ce qui nous surprend, c’est que ça dure si longtemps. Même maintenant, nous ne sommes pas certain que le rebond soit terminé.

Le dollar a grimpé — mais pas exactement comme nous l’attendions. Nous pensions qu’il grimperait à mesure que les investisseurs fuyaient les actions et les matières premières. Or le dollar a grimpé bien avant que les actions et les matières premières aient commencé à chuter.

Soit la dernière phase du marché baissier a commencé… soit elle commencera bientôt. Les actions peuvent aller où elles veulent à court terme — selon les illusions des investisseurs. Mais à long terme, la réalité les rattrape.

Et la réalité, en l’occurrence, c’est que nous vivons une dépression. Les actions doivent se mettre au pas.

▪ Mais puisque la dépression est invisible pour la plupart des économistes, il nous revient de prouver ce que nous avançons :

"Les ventes au détail [américaines] continuent de s’affaiblir", titre un article.

"Les faillites personnelles sont en hausse de 15% [aux Etats-Unis] depuis janvier 2009", ajoute un autre.

Rappelez-vous qu’il s’est passé un an et demi depuis le début du ralentissement. Si nous étions dans une récession normale, nous serions déjà en pleine reprise.

Au lieu de ça, un autre rapport nous dit que le taux de chômage a dépassé les 15% dans 19 Etats des Etats-Unis. Voilà qui commence à ressembler à une dépression, n’est-ce pas ?

Un autre rapport encore annonce que la moitié des Etats américains est désormais insolvable. Pourquoi ? Les revenus fiscaux se sont effondrés, alors que les politiciens n’ont pas réduit leurs dépenses.

Les derniers chiffres de la croissance US ont atteint un niveau étonnamment haut : plus de 5%. Mais soustrayez l’effet de restockage… et les stimulants fédéraux… et on obtient un chiffre négatif. Ce qui signifie que les relances ne relancent pas. Elles déplacent. L’économie privée cède le pas à l’économie gouvernementale. Cette semaine, par exemple, la main-d’oeuvre fédérale a atteint un nouveau record — 2,15 millions.

▪ Ce qui nous ramène au déficit budgétaire fédéral. A 11% du PIB, il n’est égalé que par les déficits des années de guerre — la guerre de Sécession et les deux guerres mondiales. A chaque fois, les prêteurs ont accepté des déficits aussi élevés parce que l’avenir du pays était en jeu (c’est du moins ce qu’ils croyaient)… et parce qu’ils étaient certains que ces déficits disparaîtraient dès la fin de la boucherie.

Ces nouveaux déficits sont complètement différents. Pour commencer, il n’y a pas de vraie guerre. Ensuite, ils n’ont pas de fin. L’administration Obama elle-même admet ouvertement que les déficits s’étendent à perte de vue.

A présent, une question : puisque le déficit n’est pas comme ceux des années de guerre… pourquoi les prêteurs agiraient-ils comme si c’était le cas ? Pourquoi accepteraient-ils les mêmes taux de rendement ? Les déficits sont assez choquants en eux-mêmes. Mais tandis que la quantité (en termes de PIB) est peut-être équivalente à celle des années de guerre, la qualité est totalement différente.

Ce qui nous laisse à penser que les prêteurs commettent une grosse erreur. Ils regardent les déficits en se disant : "nous avons déjà eu des déficits de cette taille, et nous nous en sommes sortis".

Mais ces déficits sont différents. Ce sont des déficits graves — sans guerre grave… Ils ne font que se développer et se développer. Et ils ne disparaissent pas.

Les investisseurs vont regretter d’avoir acheté de la dette américaine…

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