La Chronique Agora

Fausse monnaie, faux débats et faux-fuyants

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Marchés

Les marchés commencent à virer au rouge un peu partout dans le monde. Les bulles universelles ont moins de gaz pour gonfler.

La fausse monnaie, le crédit bidon adossé à la faculté de certains de payer des impôts, se fait plus rare.

Fausse monnaie, faux débats et faux-fuyants, il y a un fil conducteur commun  à tout cela, en dehors de l’adjectif « faux ». Car la monnaie est au carrefour de l’économie, de la politique et des impôts.

Bill Bonner :

« Le Vieux Continent est convaincu que le changement climatique présente un danger clair et présent… pouvant causer des dommages irréparables. C’est une menace, disent les élites européennes, qui doit être arrêtée avant qu’elle ne provoque encore plus de dégâts.

M. et Mme Tout-le-Monde ont moins de certitudes sur le sujet. Ces derniers temps, ils descendent dans la rue et brûlent des voitures pour protester contre la hausse des prix du carburant, faisant reculer les autorités françaises — pour le moment.

Tout de même, en Europe, si l’on affirme plumer une oie pour le bien de l’environnement plutôt que pour le dîner de Noël, on entendra nettement moins de cris.

Aux Etats-Unis, les cacardements s’arrêtent lorsqu’on affirme qu’il s’agit de ‘protéger l’armée’. De quoi l’armée a-t-elle besoin d’être protégée ? Voilà qui n’a jamais reçu d’explication adéquate ».

Les gens pensent qu’en mettant un bulletin de vote, ils ont le droit de décider. Mais décider de quoi ?

En réalité, la plupart des décisions échappent à tout le monde. Elles sont prises « en haut » à des niveaux mystérieux pour le simple citoyen. L’OTAN, l’Union européenne, l’OMC, la COP24, le G20, G8, GX ou GY, le FMI, la Banque centrale européenne….

Le climat, le pacte mondial pour les migrations(*), la santé, les taux d’intérêt, les prix de l’électricité, les taxes à l’importation…

Le simple citoyen a l’impression qu’il ne maîtrise plus rien. Côté porte-monnaie, ce n’est pas qu’une impression, c’est une certitude.

Il maîtrise de moins en moins son budget, la part des dépenses contraintes ou dites pré-engagées ne cessant de grandir.

Plus possible de choisir qui décide ?

En ce moment fleurissent des éditoriaux sur la démocratie directe, ses méfaits ou ses bienfaits, etc.

On lit moins d’éditoriaux sur le principe de subsidiarité. Qui décide ?

Définition Wikipedia :

« La responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, revient à l’entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action ».

En gros, l’existence d’un rond-point dans votre commune sera décidée par votre conseil municipal et pas par Paris, Bruxelles ou Pétaouchnock. Si vous n’êtes pas content, vous allez trouver votre maire pour discuter de cet important (pour vous) sujet.

Si l’on applique le principe de subsidiarité, plus l’échelon de décision s’éloigne de ceux qui sont directement concernés, plus le pouvoir de décision doit être faible.

Mais c’est sans compter sur le Deep State ou la Parasitocratie.

Des accords se nouent à haut niveau poursuivant de très nobles objectifs : lutter contre le changement climatique, faire reculer la pauvreté, assurer la paix dans le monde…

Ces nobles objectifs demandent que vous y consacriez des milliers de milliards. Si vous refusez, vous êtes égoïste, réactionnaire, raciste…

Les compétences de plus en plus larges déléguées à des échelons de décision toujours plus éloignés se multiplient.

L’Etat lutte contre le climat, finance le recul de la pauvreté et la paix dans le monde mais l’Etat impuissant demande aux commerçants de se barricader un samedi. Il est incapable d’assumer ce pourquoi il existe : la sécurité et la propriété de chacun.

Le Brexit signifiait pour les Britanniques « nous voulons choisir qui décide ».

Il semblerait que, même pour eux, ce ne soit plus possible.

Si vous voulez avoir la main sur votre vie, votre argent, votre liberté, déléguez le moins possible. Demandez-en le moins possible à l’Etat.

Dans son article sur les gilets jaunes, Damien Theillier rappelait cette citation de Frédric Bastiat :

« Vous qui pouvez tout, vous qui disposez de la Force, vous qui convertissez le mal en bien, de grâce, spoliez les autres classes à mon profit. Forcez-les à s’adresser à moi pour leurs achats, ou bien à me payer des primes, ou bien à me donner une instruction gratuite, ou bien à me prêter sans intérêt, etc. C’est ainsi que la loi devient une grande école de démoralisation […]. La spoliation […] finit par devenir toute une savante théorie qui a ses professeurs, ses journaux, ses docteurs, ses législateurs […]. Malheureuse, trois fois malheureuse la nation, où les questions se posent ainsi ; où nul ne songe à faire de la loi la règle de la justice ; où chacun n’y cherche qu’un instrument de vol à son profit, et où toutes les forces intellectuelles s’appliquent à trouver des excuses dans les effets éloignés et compliqués de la spoliation ! »

Mais quittons Bastiat et le XIXème siècle pour retrouver le sérail politique du XXIème siècle ausculté par Nicolas Perrin.

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