La Chronique Agora

Falaise fiscale : la fin du monde est proche… ou pas

▪ Le monde entier — ou du moins ceux qui s’intéressent à l’investissement — est à cran. On veut savoir ce qu’il va advenir de la « falaise fiscale ». Vous vous souvenez de ce précipice fatidique, n’est-ce pas ? Naturellement, comment pourriez-vous l’oublier !

Le Washington Post nous donne ces dernières nouvelles :

« Alors que la Maison Blanche et les dirigeants républicains entrent dans le dernier mois de négociations pour éviter la ‘falaise fiscale’ qui se profile à la fin de l’année, les deux parties campaient encore sur leurs positions dimanche dernier. Elles semblent incapables de parvenir à un accord pour éviter le déclenchement d’un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses et de fortes augmentations des impôts qui pourraient faire entrer l’économie en récession ».

On peut accorder ça aux principaux médias. Ils savent comment nous faire prendre des vessies pour des lanternes… transformer une vaguelette en tsunami…

« Attention ! Attention ! L’économie mondiale s’auto-détruira dans 10… 9… 8… »

« … Attendez ! Voici venir une sous-commission bipartite ! Le monde est sauvé ! »

__________________________

Comment la Chine va réussir le plus grand hold-up de tous les temps
Continuez votre lecture pour découvrir comment ne pas en être la victime… et surtout comment vous pourriez partager le butin ! Tout est là…

__________________________

Le Post continue, citant l’homme fort des républicains, John Boehner dit « Le Cogneur » :

« En ce moment même, je dirais que nous piétinons, un point c’est tout. Nous piétinons », a martelé le président républicain de la Chambre des Représentants John A. Boehner dans l’émission Fox News Sunday. Boehner a ajouté que les républicains ont proposé un moyen de sortir de l’impasse — en acceptant un compromis sur une révision complète du code des impôts qui limiterait les déductions qui profitent aux riches de manière disproportionnée… Cela signifie-t-il que les démocricains sont sous la pression des républicrates ? Ah, pas si vite.

Voici le champion des démocrates, Tim Geithner, dit « Le Petit » :

… Le secrétaire au Trésor Timothy F. Geithner a rejeté cette proposition dimanche. Il insiste sur le fait que les riches paient des taxes plus élevées. Pour lui, les républicains doivent accepter cette condition. « Il n’y aura pas d’accord si les républicains ne veulent pas d’une augmentation des impôts pour les Américains les plus riches », a-t-il déclaré sur NBC.

Comment tout cela va-t-il finir ? Les investisseurs, inquiets, n’en peuvent plus d’attendre la réponse. Moi, je vais vous dire exactement ce qui va se passer. Ici même, dans ces lignes. Et gratuitement en plus ! Vous êtes prêts ? Vraiment prêts ?

▪ Quand Rome brûle…
D’accord…Vous l’aurez voulu…

Rien.

Rien. Il ne se passera strictement rien. Rien d’important en tous cas. Les politiques se répandront en discours verbeux… les médias pontifieront… et la situation réelle, sous-jacente, continuera de se détériorer.

A ce stade, il n’y a rien qu’un homme… voire qu’un parti… puisse faire. Le navire ne se dirige pas vers un iceberg (ou vers une falaise fiscale)… il l’a déjà heurté. La collision a eu lieu furtivement, à la faveur d’une intervention dans les marchés sous couvert de la Fed, de taux d’intérêt truqués, de crédits faciles… et du mélange habituel de mensonges, de politique politicienne et de propagande électorale.

Au cours de la nuit, alors que les passagers et l’équipage dormaient, la glace a heurté le métal, déchiquetant la coque du navire… qui possède à présent une dette nationale de 16 000 milliards de dollars. Le bateau coule… rapidement, à un rythme encore jamais vu dans l’histoire. Pire, le remorquage total du navire — lorsqu’on tient compte des dettes non provisionnées — revient à cinq fois le PIB, soit près de 86 000 milliards de dollars. Cela revient cher le remorquage… en particulier pour un navire qui coule.

Tous ces verbiages à la télévision et dans les journaux, les jacasseries incessantes à propos des « accords du tout dernier moment » ou du « terrain d’entente » ne constituent en fait qu’une distraction… quelque chose pour continuer à alimenter les masses et les obliger à penser à autre chose. Les Romains appelaient cela « le grand cirque ». Ils ont construit un Colisée pour accueillir leurs distractions. Et la foule acclamait tandis que Rome brûlait.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile